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Venezuela : Kast, président chilien d’extrême droite, veut faire tomber Maduro

Le président chilien José Antonio Kast s’est rendu mardi à Buenos Aires, où il a été reçu par le président argentin Javier Milei. José Antonio Kast a déclaré soutenir « toute situation qui met fin à une dictature, une narco-dictature », qualifiant la situation vénézuélienne de « problème gigantesque » pour l’Amérique latine.


Pour sa première visite diplomatique depuis son élection, le président chilien d’extrême droite, José Antonio Kast, s’est rendu à Buenos Aires mardi, où il a été accueilli par son homologue argentin, Javier Milei. Cette visite, à portée symbolique, a mis en évidence la proximité idéologique entre les deux dirigeants et a rapidement placé la crise vénézuélienne au cœur de leurs discussions, dans un contexte régional caractérisé par des tensions migratoires et sécuritaires.

Lors d’une conférence de presse, José Antonio Kast a été interrogé sur la situation au Venezuela. Il a exprimé son soutien à « toute situation qui met fin à une dictature, une narco-dictature », qualifiant la situation vénézuélienne de « problème gigantesque » pour l’Amérique latine. Bien qu’il ait exclu une intervention directe du Chili, il a précisé : « Nous (le Chili) ne pouvons pas intervenir là-dedans, nous sommes un petit pays », ajoutant que « qui le fera pourra compter sur notre soutien ».

Le président élu a justifié sa position par l’impact migratoire de la crise vénézuélienne sur le Chili, affirmant que son pays est « victime de la terreur qu’implique vivre sous une dictature ». Il a également mentionné avoir discuté avec plusieurs dirigeants de la région de « la nécessité d’une coordination pour ouvrir un corridor humanitaire afin de renvoyer ces personnes dans leurs pays respectifs », alors que des millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, selon les données des Nations unies.

Cette déclaration a ravivé les tensions avec Caracas. Avant son départ pour l’Argentine, José Antonio Kast avait qualifié Nicolás Maduro de « narco-dictateur », se disant « indifférent » aux avertissements du président vénézuélien sur sa future politique migratoire. À Buenos Aires, la présidence argentine a également indiqué que Javier Milei et José Antonio Kast avaient établi des priorités communes concernant la sécurité régionale, la lutte contre la criminalité organisée et la coopération économique, tout en confirmant la présence de Javier Milei à l’investiture du président chilien le 11 mars prochain.