Tunisie : la filière du caroubier ne doit pas être négligée.
La Direction générale des forêts (DGF), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, a organisé une Journée du Caroubier consacrée au développement de la chaîne de valeur de cette espèce forestière. La valorisation et l’innovation ont occupé une place centrale dans les discussions, le caroubier étant perçu comme une opportunité de diversification pour les industries agroalimentaires et non alimentaires.
La Direction générale des forêts (DGF), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, a organisé une Journée du Caroubier axée sur le développement de la chaîne de valeur de cette espèce forestière au fort potentiel. Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’application de la Stratégie nationale de développement et de gestion durable des forêts et des parcours.
Cette rencontre vise à promouvoir une gestion durable des forêts et à soutenir l’économie verte, en positionnant le caroubier comme un levier stratégique pour le développement économique et écologique. Souvent surnommé l’« arbre d’or » en Tunisie, le caroubier est apprécié pour sa résilience face aux changements climatiques, son rôle dans la lutte contre la désertification et ses importantes perspectives économiques.
La Journée a rassemblé des responsables gouvernementaux, des experts de la DGF et du PNUD, des chercheurs, des représentants de la société civile, des agriculteurs, des pépiniéristes et des acteurs du secteur privé. L’objectif affiché est de faire de la filière caroubier une composante essentielle de l’économie forestière tunisienne, à travers une production durable et une meilleure valorisation de ses produits, notamment la pulpe destinée à l’alimentation animale et les graines utilisées pour l’extraction de la gomme de caroube, recherchée par les industries alimentaire et cosmétique.
Les discussions ont porté sur plusieurs axes prioritaires, notamment l’amélioration de la production par la sélection de variétés greffées et le développement de pépinières locales pouvant fournir des plants de qualité. Les participants ont également souligné la nécessité de structurer la filière afin d’organiser les producteurs, facilitant ainsi l’accès aux marchés, aux financements et aux unités de transformation.
La valorisation et l’innovation ont été au cœur des débats, le caroubier étant considéré comme une opportunité de diversification pour les industries agroalimentaires et non alimentaires. L’accent a été mis sur la normalisation des pratiques de récolte et sur l’investissement dans des technologies de transformation pour une extraction efficace de la gomme de caroube, très demandée sur les marchés d’exportation. Du point de vue environnemental, le développement du caroubier a été présenté comme un modèle d’agroforesterie contribuant à la restauration des écosystèmes, à la lutte contre l’érosion et à l’adaptation aux changements climatiques, en adéquation avec les objectifs de la stratégie nationale.
Lors de cet événement, le Directeur général des forêts a souligné que le caroubier constitue un investissement durable pour l’avenir des zones rurales, mettant en avant la transition d’une logique de conservation à une gestion productive et inclusive des ressources forestières, avec le soutien du PNUD. La Représentante résidente du PNUD a indiqué que le soutien à cette filière contribue à la création d’emplois verts et au renforcement de la résilience économique des communautés forestières, dans une démarche alignée avec les Objectifs de développement durable.
L’initiative de cette Journée du Caroubier témoigne de l’engagement des autorités tunisiennes et de leurs partenaires internationaux à transformer le potentiel de cette ressource en valeur économique tangible. Les prochaines étapes devraient inclure le lancement de mécanismes de microfinancement dédiés ainsi que la création d’un label de qualité pour la caroube tunisienne.

