Nouveau procès exigé contre Nicolas Sarkozy dans l’affaire libyenne
Le parquet national financier (PNF) a rendu son réquisitoire définitif concernant la rétractation de Ziad Takieddine sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Le parquet requiert le renvoi de Nicolas Sarkozy pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et « recel de subornation de témoin ».
Vers un autre procès pour Nicolas Sarkozy ? Ce mardi, le parquet national financier (PNF) a publié son réquisitoire définitif au sujet de la rétractation de Ziad Takieddine concernant le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Dans un communiqué, il a annoncé demander le renvoi de onze personnes, y compris Nicolas Sarkozy, son épouse Carla Bruni-Sarkozy et la « papesse des paparazzis » « Mimi » Marchand, dans cette affaire.
Le parquet requiert le renvoi de Nicolas Sarkozy pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et « recel de subornation de témoin », tandis que son épouse est seulement visée par cette première infraction. Concernant Michèle, dite « Mimi » Marchand, le parquet demande également son renvoi pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de corrompre des personnes exerçant des fonctions juridictionnelles au Liban ».
Déjà un procès en appel pour le financement libyen en mars. L’affaire de la fausse rétractation de Ziad Takieddine, surnommée opération « Sauvez Sarko » par certains acteurs impliqués, est liée au dossier principal relatif au financement libyen de la campagne de 2007. L’ex-chef de l’État (2007-2012) a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison dans ce dossier. Il a interjeté appel et doit être rejugé à partir du 16 mars.
Dans l’affaire de la rétractation, les personnes mises en examen sont soupçonnées d’avoir tenté de tromper la justice en utilisant des moyens frauduleux pour disculper Nicolas Sarkozy. La justice s’interroge sur le fait de savoir si l’ancien président a validé ces manoeuvres présumées pour obtenir le changement de position du principal témoin à charge contre lui, l’intermédiaire Ziad Takieddine. L’homme d’affaires franco-libanais avait joué un rôle clé dans l’affaire. Il était revenu sur ses accusations lors d’une interview en 2020, avant de changer à nouveau d’avis les années suivantes. Il est décédé des suites d’une longue maladie le 24 septembre. Interrogé par l’AFP, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Christophe Ingrain, a indiqué qu’il n’avait aucun commentaire à faire à ce stade.

