L’IPPJ de Saint-Hubert ne fermera pas et sera renforcé.
L’IPPJ de Saint-Hubert ne fermera pas ses portes et sera renforcé, selon l’annonce faite par la ministre de l’aide à la jeunesse, Valérie Lescrenier. L’implantation de Saint-Hubert a été conçue pour accueillir les jeunes deux mois maximum avant leur réorientation par le juge.
L’Institut Provincial Pédagogique de Jeunes (IPPJ) de Saint-Hubert restera ouvert et sera renforcé, une annonce faite lundi soir par la ministre de l’aide à la jeunesse.
Valérie Lescrenier a visité l’établissement et a indiqué qu’un plan d’actions était en cours, comprenant le recrutement de personnel et d’un manager de crise, suite aux échauffourées survenues entre jeunes et surveillants à la fin novembre.
« Il y a une procédure de recrutement qui est en route et, dans l’attente, il y a un comité d’accompagnement qui est là (NDLR : un comité constitué notamment de directeurs d’autres instituts). Ce comité veille à ce que l’on mette vraiment tout en place pour assurer la sécurité, mais aussi tout ce qui concerne les droits des jeunes et les activités auxquelles ils ont réellement droit », a précisé Valérie Devis, administratrice générale de l’aide à la jeunesse.
Des éducateurs contactés ont fait savoir que l’IPPJ de Saint-Hubert a connu plusieurs directeurs en peu de temps, qui ont rapidement abandonné. Leur inquiétude réside dans le fait qu’un nouveau profil pourrait faire de même.
Les douches et les chambres ont déjà été réaménagées, mais l’administration estime qu’il est nécessaire de repenser les espaces collectifs par le biais de travaux. Le cadre proposé aux jeunes ressemble à celui d’une prison, ce qui entrave une réinsertion optimale.
Un autre problème est que les jeunes restent trop longtemps au sein de l’IPPJ. En effet, l’établissement de Saint-Hubert a été conçu pour accueillir ces jeunes pendant deux mois maximum avant leur réorientation par le juge.
« L’infrastructure, telle qu’elle est en place aujourd’hui, doit nous faire penser à apporter d’autres réponses pour ces jeunes en conflit avec la loi, qui ont notamment des problèmes de santé et de santé mentale, et pour lesquels il est plus difficile de trouver une place au niveau des IPPJ », a reconnu la ministre.
Concernant la crainte du personnel relative à la fermeture du site, Valérie Lescrenier a confirmé qu’une telle fermeture, initialement prévue avec la construction d’un nouvel établissement à Forest, en région bruxelloise, n’est plus à l’ordre du jour.
« Au regard des besoins et des prises en charge nécessaires au niveau des IPPJ, il n’entre plus dans nos intentions de fermer le site de Saint-Hubert », a conclu la ministre.
L’enjeu actuel est d’assurer la sécurité de tous.

