Brigitte Macron ne regrette pas ses propos sur les « sales connes »
Brigitte Macron a déclaré « Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles et à elles seules que je pense » lors d’une interview au média Brut. Dans cette même interview, elle a affirmé « Je ne peux pas regretter » ses paroles jugées inappropriées tenues début décembre.
Avec un début de mea culpa, Brigitte Macron a tenté lundi soir de mettre un terme à la controverse entourant ses déclarations à l’égard de militantes féministes, auxquelles elle avait fait référence en les qualifiant de « sales connes ». S’exprimant pour la première fois dans une interview accordée au média Brut, elle a exprimé ses regrets en disant qu’elle était « désolée » si elle avait « blessé les femmes victimes » de violences sexuelles.
« Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles et à elles seules que je pense », a déclaré l’épouse du président de la République, précisant que ses propos étaient privés et destinés à « quatre personnes ».
Brigitte Macron rejette les regrets
Lorsque l’on lui a demandé si elle regrettait ces mots prononcés en marge d’un spectacle d’Ary Abittan, elle a répliqué : « Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l’épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même. Et donc quand je suis dans le privé je peux me lâcher de manière absolument pas adéquate. »
L’épouse d’Emmanuel Macron avait tenu ces propos début décembre, en parlant de militantes féministes qui avaient interrompu un spectacle d’Ary Abittan, accusé de viol mais ayant bénéficié d’un non-lieu de la justice. Les paroles de Brigitte Macron avaient été captées sur une vidéo publiée par le site de l’hebdomadaire Public.
En coulisses avec l’artiste, elle a expliqué avoir voulu le rassurer et répondre à « sa peur » au lendemain des incidents qui avaient perturbé son spectacle. « J’avais besoin de rassurer. Je voulais rassurer, certainement maladroitement, mais je n’avais pas d’autres mots à ma disposition à ce moment-là », a encore déclaré Brigitte Macron, affirmant son « droit de parler » et son « droit de penser ». Elle a également indiqué qu’elle n’était pas au courant que ces échanges étaient filmés.
Engagée pour les victimes de violences
Dans cette interview à Brut réalisée en extérieur de manière apparemment impromptue, Brigitte Macron a réaffirmé son engagement en faveur des victimes de violences et de harcèlement. « Quand on me demande de l’aide, je le fais toujours sur ce sujet parce que c’est une priorité », a-t-elle déclaré, tout en insistant sur la nécessité de discrétion dans les actions qu’elle peut entreprendre. « Tout ce qui leur arrive me regarde ».
Les propos de Brigitte Macron ont engendré une vague de soutien envers les militantes féministes, avec de nombreuses actrices et célébrités publiant des messages sur les réseaux sociaux affirmant : « Moi aussi je suis une sale conne ».

