Bruxelles : lancement des négociations pour coalition « Guinness »
Yvan Verougstraete a convoqué les parties prenantes au Bureau fédéral du Plan pour entamer un nouveau round de négociations. Le formateur enchaîne les réunions en tête-à-tête avec différents partis, dont le PS, Vooruit, Groen, Ecolo et Défi, afin de constituer une coalition « Guinness ».
C’est un choix qui ne doit rien au hasard. Pour entamer ce nouveau round de négociations, Yvan Verougstraete a convoqué les parties prenantes au Bureau fédéral du Plan. Ce lieu austère, symbole des chiffres, se veut « au-dessus des partis » et éloigné des polémiques. C’est une manière pour le formateur d’affirmer un style caractérisé par le sérieux et le concret.
L’objectif affiché est clair : s’éloigner du bruit et des tensions antérieures. Face aux critiques parfois virulentes du président du MR, Georges-Louis Bouchez, encore exprimées ce matin dans La Libre Belgique, Yvan Verougstraete affiche une volonté de travail imperturbable :
« Aujourd’hui certains crient, certains parient, spéculent… Nous, ça ne nous intéresse pas », affirme le formateur. « La seule chose qui nous intéresse, c’est de travailler pour un projet sérieux. Le reste, c’est du bruit, c’est du vent. Les loups crient et la caravane avance. La caravane pour les Bruxellois, c’est ça le plus important. »
Tout au long du week-end et encore ce lundi, le formateur enchaîne les réunions en tête-à-tête. Après le PS, c’est au tour de Vooruit, puis de Groen. Malgré les déclarations du président du CD&V, Sammy Mahdi, le député bruxellois chrétien-démocrate, Benjamin Dalle, rencontre Yvan Verougstraete à 13h30. Ecolo, samedi après-midi, et Défi, lundi, clôtureront ce premier tour de table avec les partis censés intégrer cette coalition « Guinness ».
Le formateur rencontrera également les partenaires sociaux bruxellois ainsi que des membres de la société civile.
Premier invité ce samedi matin : Ahmed Laaouej. Pour le chef du PS bruxellois, ce changement de méthode semble déjà porter ses fruits. Il note une volonté commune d’aboutir, ce qui contraste avec les blocages précédents : « Je crois qu’il y a autour de la table suffisamment de bonne volonté pour y arriver », confiait Ahmed Laaouej à son arrivée. « Et puis surtout, des gens qui ont compris que pour réussir un projet politique, il faut rassembler. Il faut aussi de la courtoisie, du respect. Ça fait 50% de gages de réussite, et on y est. »
Si cette ambiance constructive se confirme tout au long du week-end, la cadence devrait s’accélérer. Un agenda au tempo soutenu pourrait être établi dès le début de la semaine prochaine.

