Tunisie

Tunisie–Italie : coopération pour intégrer la Blockchain dans la traçabilité halieutique

Une expérience pilote de mise en place d’une plateforme technologique Blockchain pour assurer la traçabilité des produits de la pêche est, actuellement, en phase de test auprès de pêcheurs de Bizerte. Cette expérience devrait être validée, en janvier 2026, par toutes les parties prenantes, dont la municipalité et l’Agence des Ports et des Installations de Pêche.


Une expérience pilote visant à développer une plateforme technologique basée sur la blockchain pour garantir la traçabilité des produits de la pêche est actuellement en phase de test auprès des pêcheurs de Bizerte. Elle sera prochainement validée par toutes les parties concernées, a annoncé Habib Mathlouthi, responsable du Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (GIPP), le jeudi 11 décembre 2025.

Ce projet, réalisé dans le cadre de la coopération tuniso-italienne et dirigé par le GIPP, a pour ambition de renforcer la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement dans une perspective de soutien à la pêche durable, a précisé Mathlouthi lors d’un atelier de formation sur la protection de la Méditerranée et la gestion raisonnée des ressources marines, qui a eu lieu du 10 au 12 décembre 2025 à Tunis, organisé par l’association Africa 21 pour des journalistes maghrébins.

La plateforme technologique en question permettra de documenter chaque phase de l’opération de pêche, depuis la capture jusqu’à la vente, en passant par la transformation, en intégrant des données essentielles telles que la zone de capture, le mode de pêche, la date et le navire/producteur, a-t-il ajouté.

Des comptes pour les pêcheurs seront établis, permettant de vérifier la traçabilité des produits de la pêche, leur conformité aux normes, et ainsi de délivrer un visa de commercialisation selon les cas. Mathlouthi a aussi mentionné que cette expérience, encore à ses débuts, devrait être validée en janvier 2026 par toutes les parties impliquées, y compris la municipalité, l’Agence des Ports et des Installations de Pêche, la Direction Générale de la Pêche et les services vétérinaires.

Le processus doit aussi être certifié avant sa mise en opération réelle et sa généralisation ultérieure. Une fois généralisée, cette plateforme rassurera les consommateurs concernant le respect des normes par les pêcheurs, garantira l’application des lois en vigueur dans le domaine de la pêche, ainsi que les délais de repos biologiques, ce qui contribuera à la préservation des ressources.

Elle vise également à accroître la transparence du secteur de la pêche en limitant le nombre d’intermédiaires, ce qui pourrait avoir un impact positif sur les revenus des pêcheurs.

Par la suite, un marché en ligne, ou Marketplace, sera associé à cette plateforme. Cette place de marché digitale permettra aux pêcheurs de vendre leurs produits sans avoir à passer par une multitude d’intermédiaires, a souligné Mathlouthi.