Le FC Nantes se sépare de Luis Castro, en danger en Ligue 1.
Le FC Nantes a limogé mercredi son entraîneur Luis Castro, arrivé cet été, après la défaite contre Lens (2-1) qui a fait glisser le club à la 17e place. Le bilan de Luis Castro est de deux victoires et cinq nuls en quinze journées, ce qui est le plus faible de l’ère Kita.
Le FC Nantes a décidé de mettre fin aux fonctions de son entraîneur Luis Castro, qui avait rejoint le club cet été, suite à la défaite contre Lens (2-1) qui a vu l’équipe se positionner à la 17e place du classement. D’après une source proche de l’équipe, cette décision illustre la faible tolérance de l’ère Kita envers ses entraîneurs. L’événement est d’autant plus frappant que le Portugais avait récemment tenu une conférence de presse avant le déplacement à Angers, pour être remercié quelques heures plus tard.
Ce renvoi intervient après quarante-huit heures particulièrement agitées : les dirigeants du club ont d’abord essayé de recruter Will Still, qui a finalement refusé, puis ont envisagé de garder Luis Castro jusqu’à la trêve. Ahmed Kantari, l’ancien adjoint d’Antoine Kombouaré, devrait prendre place sur le banc. Parallèlement, Stéphane Ziani a décliné un poste de « coordinateur » ou « directeur » sportif, jugeant que la définition de ce poste était trop floue.
L’arrivée de Luis Castro avait suscité de grandes attentes. Formateur de renom, vainqueur de la Youth League avec Benfica et acteur du parcours marquant de Dunkerque la saison précédente, il était censé relancer une identité de jeu plus ambitieuse et offrir plus d’opportunités aux jeunes joueurs, dans un contexte budgétaire très contraignant. Cependant, son bilan (deux victoires et cinq nuls en quinze matches) est le plus faible de l’ère Kita, aggravé par un recrutement déficient, des blessures à des postes clés et un pressing très haut rapidement devenu trop fragile pour un effectif aussi jeune.
Ce limogeage ne résout néanmoins qu’en partie la crise actuelle. Le maintien en Ligue 1 dépendra d’un mercato d’hiver plus efficace et, surtout, d’une remise en question des méthodes qui plongent régulièrement le club dans l’urgence. La situation présente dépasse largement le cas de Luis Castro et met en lumière les limites structurelles d’un modèle qui peine à se stabiliser.

