L’épargne nationale progresse de 11,6 % en 2024.
L’épargne nationale a atteint 461,7 milliards de dirhams en 2024, en amélioration de 11,6% par rapport à une année auparavant. Le besoin de financement de la nation a été de 18,5 MMDH en 2024 et a représenté 1,2% du PIB au lieu de 0,9% une année auparavant.
L’épargne nationale a atteint 461,7 milliards de dirhams en 2024, enregistrant une progression de 11,6% par rapport à l’année précédente, selon les comptes nationaux des secteurs institutionnels publiés lundi par le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Les sociétés financières et non financières ont contribué à hauteur de 60,3%, tandis que les ménages et les ISBLSM (Institutions sans but lucratif au service des ménages) ont représenté 26,8%, et les administrations publiques 12,9%, précise le HCP dans une note d’information concernant ces comptes.
Par ailleurs, la formation brute du capital fixe (FBCF) s’est établie à 422,5 milliards de dirhams en 2024, en hausse de 13,9% par rapport à 2023, grâce à une forte reprise des investissements des sociétés, qui ont bondi de 19,9%. La FBCF du secteur des ménages et ISBLSM a augmenté de 7,9%, tout comme celle des administrations publiques, qui a progressé de 3,2%.
Les sociétés financières et non financières ont contribué à hauteur de 59,2% à la FBCF nationale en 2024. Les ménages et les ISBLSM ont apporté 26,1%, tandis que la contribution des administrations publiques s’est élevée à 14,7%, rapporte la MAP.
Globalement, le besoin de financement de la nation s’est établi à 18,5 milliards de dirhams en 2024, représentant 1,2% du PIB, contre 0,9% l’année précédente. Cette dégradation provient principalement du changement du secteur des sociétés non financières, qui est passé d’une capacité de financement de 11,9 milliards de dirhams à un besoin de financement d’environ 8,2 milliards de dirhams. Les sociétés financières ont également vu leur besoin de financement se creuser pour atteindre 9,1 milliards de dirhams en 2024.
De leur côté, les administrations publiques ont allégé leur besoin de financement à 12,2 milliards de dirhams en 2024. Les ménages (y compris les ISBLSM) ont amélioré leur capacité de financement de 10,9 milliards de dirhams.
Pour faire face à leurs besoins, les administrations publiques ont continué à recourir à l’endettement intérieur et extérieur, selon le HCP. Les émissions du Trésor sur le marché intérieur ont fortement augmenté, affichant un flux net de 48,8 milliards de dirhams en 2024, tandis que l’endettement extérieur de ce secteur a enregistré un flux net de 19 milliards de dirhams.
À ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l’international a présenté une valeur négative de 9,4 milliards de dirhams en 2024.
Concernant les sociétés non financières (SNF), un déclin notable des crédits bancaires a été observé. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a atteint 12,9 milliards de dirhams en 2024, soit 15,1% de leurs engagements. L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a légèrement augmenté, avec un flux net des crédits de 13 milliards de dirhams en 2024. Cependant, le flux des dépôts a connu une augmentation de 86,8 milliards de dirhams.
De plus, les sociétés financières (SF) ont enregistré une baisse significative des crédits, s’élevant à 41,9 milliards de dirhams, contre une amélioration des dépôts à 152,3 milliards de dirhams.

