Etats-Unis : Que fait Henry Cuellar, député démocrate gracié par Trump ?

Henry Cuellar, député du Texas, avait été inculpé en mai 2024 pour corruption et blanchiment d’argent en relation avec une banque mexicaine et une entreprise publique d’hydrocarbures d’Azerbaïdjan. Donald Trump a expliqué sur son réseau Truth Social que Henry Cuellar allait « continuer à travailler avec les mêmes ordures d’extrême gauche qui […] voulaient qu’il passe, lui et sa femme, le reste de leur vie en prison ».

Quelques jours après avoir reçu une grâce de Donald Trump, un député démocrate américain suscite la colère du président républicain. Henry Cuellar, représentant du Texas, avait été inculpé en mai 2024 sous la présidence de Joe Biden pour corruption et blanchiment d’argent, impliquant une banque mexicaine et une société publique d’hydrocarbures d’Azerbaïdjan. Il encourait jusqu’à quinze ans de prison à l’issue de son procès prévu en avril 2026. Sa grâce a été signée mercredi dernier.

Peu après avoir accordé cette grâce, Donald Trump a exprimé sur son réseau social Truth Social que Henry Cuellar continuerait à « travailler avec les mêmes ordures d’extrême gauche qui […] voulaient qu’il passe, lui et sa femme, le reste de leur vie en prison ». Trump a ajouté : « Un tel manque de LOYAUTÉ, c’est quelque chose que les électeurs du Texas […] n’apprécieront pas. Eh bien, la prochaine fois, fini d’être M. Gentil ! ».

Dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne conservatrice Fox News, Cuellar a déclaré être prêt à collaborer avec la majorité. « Si le président réussit, le pays réussit », a-t-il affirmé. « Je ne vote pas pour un parti. Je vote pour ce qui est juste pour le pays », a-t-il précisé, se décrivant comme « bipartisan ».

Donald Trump est ainsi en colère de ne pas avoir récupéré au sein de la majorité un homme qui se désigne comme « démocrate conservateur » dans un État comme le Texas, qui sera très disputé lors des élections de mi-mandat en novembre 2026.

Henry Cuellar est membre du Congrès depuis plus de vingt ans. Il diverge de son parti sur de nombreuses questions sociétales telles que l’immigration, les armes à feu ou l’avortement. La semaine dernière, la Cour suprême des États-Unis a permis à l’État du Texas d’appliquer sa nouvelle carte électorale, conçue pour garantir aux républicains un plus grand nombre de sièges lors des élections de mi-mandat.