MKBHD teste la voiture électrique de Xiaomi : verdict sans appel
Marques Brownlee (MKBHD) a passé deux semaines au volant de la Xiaomi SU7 Max et a déclaré : « Je suis choqué par tout ce que j’ai appris sur cette voiture ». La Xiaomi SU7 Max possède une batterie de 101 kWh, deux moteurs, une transmission intégrale et 673 chevaux, avec un temps de 0 à 100 km/h inférieur à 3 secondes.
Ce moment était inéluctable. Les États-Unis viennent de se rendre compte, avec un certain retard, que la Chine a pris une avance significative dans le secteur automobile. Marques Brownlee (MKBHD), probablement le vidéaste tech le plus influent au monde, a conduit la Xiaomi SU7 Max pendant deux semaines.
Sa réaction ? Une véritable surprise. « Je suis choqué par tout ce que j’ai appris sur cette voiture », a-t-il déclaré immédiatement. Pour lui, la conclusion est claire : si ce véhicule arrivait aux États-Unis au prix pratiqué en Chine, il « écraserait tout ce que nous avons ici ». Un constat frappant.
La rédaction de Frandroid ne peut que sourire en entendant cela. Depuis trois ans, nous parlons des véhicules de Xpeng, BYD, Zeekr ou Nio. Nous le répétons régulièrement dans nos essais : la Chine a réellement une avance technologique et industrielle. Assister à un Américain prenant conscience que son marché est sous une perfusion protectionniste est particulièrement intéressant.
Une fiche technique impressionnante
Analysons maintenant les éléments qui ont stupéfié MKBHD. La SU7 Max est dotée d’une batterie de 101 kWh, de deux moteurs, d’une transmission intégrale et de 673 chevaux. Pour ce qui est du 0 à 100 km/h, il est accompli en moins de 3 secondes. Sur le papier, cela correspond à des performances similaires à celles d’une Tesla Model 3 Performance ou d’une Porsche Taycan.
Puis, MKBHD fait une erreur classique en s’enthousiasmant pour le prix : 299 000 yuans, soit environ 42 000 dollars (38 000 euros). Il compare ce tarif aux 55 000 dollars d’une Model 3 aux États-Unis.
C’est là où se trompent ceux qui ne suivent pas quotidiennement le marché chinois. Il est impossible de comparer un prix chinois (soutenue par des subventions, en raison d’une guerre des prix locale, et du coût de la main-d’œuvre) avec un prix occidental. Par exemple, en Chine, une Tesla Model 3 coûte également beaucoup moins cher qu’aux États-Unis. La véritable prouesse de Xiaomi réside dans sa capacité à offrir des caractéristiques comparables à celles d’une Porsche, au prix d’une Tesla en Chine. Cette nuance est primordiale.
Xiaomi domine les fabricants traditionnels en matière de logiciel
Là où MKBHD a frappé juste, c’est concernant l’intérieur et l’écosystème. Et sincèrement, nous partageons son avis. Xiaomi n’est pas un constructeur automobile à proprement parler ? C’est peut-être là sa plus grande force. « Le logiciel est tellement bon. C’est un aperçu de ce qu’Apple aurait pu faire », observe-t-il.
Il souligne des détails marquants :
- Les boutons physiques pour la climatisation
- L’intégration complète avec le smartphone
- La modularité de l’habitacle grâce à des points de fixation magnétiques
- Les écrans arrière qui sont… de véritables tablettes Xiaomi.
Il mentionne une fonctionnalité remarquable : lorsque le GPS indique une direction, cela ne coupe pas la musique des passagers ; le son est uniquement diffusé dans les haut-parleurs de l’appuie-tête conducteur. Simple, mais cela démontre un niveau de réflexion sur l’expérience utilisateur que des entreprises comme Volkswagen ou Toyota n’ont toujours pas atteint en 2025.
Concernant la qualité de fabrication, MKBHD précise : « Ce n’est pas « bien pour 40 000 $ », c’est une voiture bien finie, point ». Il l’assimile même à un véhicule coûtant 75 000 dollars. C’est là que réside le véritable risque pour l’Occident. Il ne s’agit pas d’une copie à bas prix. C’est un produit abouti, silencieux, avec des suspensions pneumatiques aussi efficaces que celles d’une Lucid Air.
La réalité actuelle
MKBHD se demande alors si l’industrie occidentale est « cuite » (« cooked ») ?
La réalité est dictée par des choix politiques. Ce véhicule n’arrivera probablement jamais aux États-Unis en raison des taxes d’importation de 100 %. En Europe, son arrivée est anticipée pour 2027, mais il est fort à parier qu’il ne coûtera pas 40 000 euros. Avec la logistique, l’homologation et les taxes, attendez-vous à un prix beaucoup plus élevé.
Malgré tout, le constat est accablant. MKBHD conclut : « Il n’y a pas de technologie magique impossible à reproduire là-dedans. Ce sont des pièces de voiture normales. Mais c’est l’assemblage de tout ça qui est impressionnant ».
C’est exactement ce que nous devons retenir depuis des mois. La Xiaomi SU7 n’est pas une innovation scientifique, mais une démonstration d’intégration industrielle. Tandis que l’Europe hésite et que les États-Unis ferment leurs portes derrière des barrières douanières, la Chine progresse. Et lorsqu’un influenceur américain avec 19 millions d’abonnés en prend conscience, cela a un impact indéniable.
Pour aller plus loin
Nous avons croisé une Xiaomi SU7 en plein Paris avec une plaque française : découvrez l’histoire derrière ce véhicule.