À la veille d’une réunion à Londres, l’Europe ne cherche pas sa place dans les négociations de paix en Ukraine.
L’Europe est actuellement « assis sur un strapontin dans les négociations de paix relatives à l’Ukraine ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que les discussions étaient « substantielles et constructives » sans donner de détails supplémentaires.
L’Europe se trouve actuellement dans une position marginale concernant les négociations de paix en Ukraine. Elle est en quelque sorte à l’arrière-plan et cherche à mieux comprendre la situation, faute d’être au cœur des discussions.
Peu d’informations ont filtré des pourparlers qui se tiennent depuis plusieurs jours en Floride. Ce samedi, le président Zelensky, absent lors de ce round de négociations, a évoqué des « discussions substantielles et constructives », sans fournir de détails supplémentaires. Le président ukrainien attend le retour de ses négociateurs pour obtenir davantage d’informations sur le plan de paix proposé par Washington.
Ce lundi, Emmanuel Macron, Premier ministre britannique Keith Starmer et chancelier allemand Friedrich Merz rencontreront Volodymyr Zelensky à Londres. Pour le président français, l’objectif est clair : pousser la Russie vers la paix et réaffirmer la force et l’unité des Européens, notamment au sein de cette Coalition des Volontaires. « Il ne faut céder à aucun esprit de division entre Européens et Américains« , insiste Emmanuel Macron.
Les échanges se poursuivent entre les États-Unis et l’Europe, avec cette nouvelle rencontre à Londres qui marque une intensification de l’agenda diplomatique. Que peut-on attendre de cette réunion entre Macron, Starmer, Merz et Zelensky ?
Cyril Bret, chercheur à l’Institut Jacques Delors à Paris, souligne l’importance pour les Européens de faire le point sur l’évolution du plan de paix et de trouver un moyen de retrouver une place dans un processus où ils sont marginalisés. « La Russie et les États-Unis veulent que les Européens soient réduits au rôle d’objet et non pas de sujet des relations internationales« , précise-t-il. Il ajoute que les États-Unis cherchent à exercer une pression maximale sur l’Ukraine pour qu’elle se trouve en position de force. Si l’Ukraine et les États-Unis négociaient avec les Européens souvent présents dans la salle, ces derniers s’opposeraient à des concessions, notamment celles relatives au financement de la reconstruction de l’Ukraine avec des fonds européens.

