France

Après l’amende contre X, Musk déclare que « l’UE devrait être abolie »

Elon Musk a exprimé son désaccord concernant l’amende de 120 millions d’euros infligée par la Commission européenne à X pour tromperie et manque de transparence, déclarant que « l’UE devrait être abolie et les Etats (membres) recouvrer leur souveraineté ». La Commission européenne a également reproché à X de ne pas communiquer suffisamment d’informations relatives à ses publicités et d’empêcher l’accès aux données internes de la plateforme pour des chercheurs agréés.


Elon Musk est en conflit avec Bruxelles. Le dirigeant de xAI, la société mère de X, ne supporte pas l’amende de 120 millions d’euros infligée par la Commission européenne à la plateforme sociale pour tromperie et manque de transparence.

« L’UE devrait être abolie et les États (membres) recouvrer leur souveraineté », a affirmé l’homme le plus riche du monde sur X, « ce qui permettrait aux gouvernements de mieux représenter leurs citoyens. » Cette amende a été imposée en vertu du règlement européen sur les services numériques (DSA).

Les coches bleues dans le viseur de l’UE

En juillet 2024, l’UE avait informé X de ses reproches, qui concernaient notamment l’utilisation des coches bleues, modifiée après le rachat de Twitter par un groupe d’investisseurs menés par Elon Musk en octobre 2022. Jusqu’alors, l’attribution de ce macaron bleu, associé au nom du compte, se faisait au terme d’un processus de vérification instauré par les fondateurs de Twitter comme gage de crédibilité. Cependant, après la prise de contrôle, les équipes d’Elon Musk ont commencé à accorder ces badges aux utilisateurs payants sans distinction, ce qui a brouillé la perception des utilisateurs.

La Commission européenne reproche également à X de ne pas fournir suffisamment d’informations sur ses publicités, notamment l’identité de l’annonceur. Une autre infraction au règlement européen concerne l’impossibilité pour des chercheurs agréés d’accéder aux données internes de la plateforme.

Vance au secours de Musk

La décision de l’UE a suscité de vives critiques au sein de la droite américaine, dont Elon Musk se réclame. Dès jeudi, alors que la rumeur d’une amende circulait déjà, le vice-président américain JD Vance avait accusé la Commission de sanctionner X « pour n’avoir pas pratiqué la censure », semblant confondre cette décision avec une autre enquête de l’UE sur les contenus illégaux et la désinformation. « L’UE devrait soutenir la liberté d’expression plutôt que d’attaquer des entreprises américaines pour des idioties », avait-il écrit sur X.

« L’Europe se laisse aller vers le néant », a déclaré Elon Musk, samedi, sur sa plateforme, dénonçant, dans un entretien vidéo publié sur son compte, « la surrégulation » de l’UE.