L’Ambassadrice des États-Unis ne explore pas le patrimoine algérien, d’Ouest en Est.
L’Ambassadrice des États-Unis en Algérie, Mme Aubin, a exprimé son engagement dans la diplomatie culturelle au cours de ses récentes visites à travers le pays, notamment aux Arènes d’Oran, un édifice inauguré en 1910 et capable d’accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs. Djemila, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été fondée au Ier siècle et abrite les ruines de l’antique cité romaine de Cuicul, illustrant ainsi l’urbanisme adapté aux contraintes du relief.
L’Ambassadrice des États-Unis en Algérie, Mme Aubin, reste activement impliquée dans la diplomatie culturelle, mettant en avant des liens historiques profonds et un important potentiel de collaboration entre les deux pays. Ses visites récentes, qui l’ont conduite de l’Ouest à l’Est de l’Algérie, démontrent clairement cette volonté de connexion.
Lors de sa visite aux Arènes d’Oran, l’Ambassadrice a partagé son émotion, qualifiant cette expérience de véritable immersion dans « un chapitre partagé de l’histoire algéro-américaine ». Ce site, construit en 1890, possède une histoire inattendue, ayant été transformé en patinoire dans les années 1950.
C’est ici que se sont déroulées les célèbres « Nuits Bleues », où des groupes de doo-wop américains se produisaient. En évoquant ce lieu, l’Ambassadrice a souligné combien le fait de voir cet espace historique continuer à rassembler les gens aujourd’hui est un puissant témoignage de la durabilité des liens culturels, lui rappelant « combien de potentiel il y a pour continuer à bâtir sur cette histoire ».
Les Arènes d’Oran se présentent comme un témoignage architectural et historique unique en Afrique. Inauguré en 1910 après la reconstruction d’une structure en bois, cet édifice imposant représente la seule arène de tauromachie d’Algérie.
Sa construction en pierre, pouvant accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs, témoigne de l’influence et des traditions espagnoles qui marquaient Oran au début du XXe siècle. Bien que la tauromachie ne soit plus d’actualité, le site a su évoluer pour accueillir des événements sportifs et culturels majeurs.
Rénovées et rouvertes au public en 2018, les Arènes constituent aujourd’hui un important lieu de mémoire et de rencontre, impressionnant par leurs dimensions circulaires et leur rôle unique dans le patrimoine architectural algérien.
De l’Ouest à l’Est, l’Ambassadrice a également exploré le riche patrimoine culturel de l’Algérie. Elle a visité des sites emblématiques tels que Djemila, la majestueuse ville de Constantine et le site antique de Tiddis, relayant ses découvertes sur les comptes officiels de l’ambassade.
À travers ces visites, elle met en lumière l’importance de l’échange culturel et la nécessité de renforcer les connexions entre les peuples. Elle affirme que le patrimoine est un moteur essentiel pour établir une relation bilatérale solide.
Constantine, anciennement Cirta, est une ville millénaire dont l’histoire remonte à l’ère numide, lorsque les Numides en firent la capitale du roi Massinissa. L’empereur Constantin Ier la refonda au IVe siècle. Elle est surnommée la “ville du Rocher” ou la “ville des ponts suspendus”, dominée par une topographie spectaculaire. Située sur un plateau rocheux abrupt, la ville est entourée par les profondes gorges du Rhummel.
Cette configuration a conduit à la construction de nombreux ponts audacieux, comme le fameux pont de Sidi M’Cid, qui relie les différents quartiers tout en surplombant les ravins. L’Ambassadrice a récemment exprimé son admiration pour la beauté de Constantine, un véritable chef-d’œuvre d’ingénierie urbaine.
Constantine demeure un centre intellectuel et culturel majeur, où les vestiges de l’Antiquité se mélangent aux splendeurs de l’architecture ottomane, tel le magnifique Palais du Bey.
Djemila, située à proximité de Sétif, abrite les ruines de l’ancienne cité romaine de Cuicul, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Fondée au Ier siècle, cette ville romaine est un exemple de l’urbanisme intelligent adapté au relief.
Exceptionnellement bien préservée, Djemila offre un aperçu des structures classiques de l’empire, notamment un vaste forum, des thermes, des temples, l’Arc de Caracalla et un théâtre. Elle est réputée pour la richesse et la qualité de ses mosaïques, témoignant du raffinement de la vie des élites dans cette colonie.
Le site archéologique de Tiddis, connu sous le nom de Castellum Tidditanorum à l’époque romaine, représente un lien essentiel entre la culture numide et la domination romaine. Situé sur un éperon rocheux surplombant les gorges du Rhummel, près de Constantine, Tiddis servait de poste avancé à la grande capitale.
Contrairement aux grandes villes comme Djemila, Tiddis était un petit castellum, une forteresse adaptée au relief escarpé, ayant conservé les traces de nombreuses civilisations, de la préhistoire à l’ère byzantine.
Les visiteurs peuvent y voir les vestiges d’une porte monumentale, des thermes, un forum, ainsi que des habitations troglodytiques et la célèbre nécropole numide. Ces éléments sont évoqués par l’Ambassadrice lors de discussions sur les poteries traditionnelles décorées de motifs géométriques, caractéristiques de l’art berbère.

