Venezuela : Nouveau vol de migrants expulsés des États-Unis, tensions élevées.
Un nouvel avion américain transportant 172 migrants clandestins vénézuéliens expulsés des Etats-Unis est arrivé hier, à Caracas. Plus de 14.000 Vénézuéliens ont été rapatriés des Etats-Unis, portant à 18.260 le nombre total de Vénézuéliens rapatriés dans ces vols de « retour à la patrie ».
Les tensions entre Washington et le Venezuela semblent loin de se calmer. Un nouvel avion américain, transportant 172 migrants clandestins vénézuéliens expulsés des États-Unis, est arrivé hier à Caracas, après la réactivation de ces vols de retour, malgré la crise persistante entre les deux pays et l’annonce du président Donald Trump selon laquelle l’espace aérien vénézuélien était « fermé ».
Cette arrivée, marquant le deuxième vol de la semaine après un premier mercredi, survient alors que les États-Unis intensifient la pression sur Caracas. Washington affirme lutter contre les cartels de la drogue et a déployé des forces armées en mer des Caraïbes, incluant le plus grand porte-avions du monde. De son côté, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, soutient que ce déploiement a pour but de le renverser et de s’emparer des réserves de pétrole du pays.
L’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) avait demandé fin novembre de « prendre des précautions extrêmes » lors du survol du Venezuela, entraînant la suspension de vols par la quasi-totalité des compagnies internationales. Trump, dont la lutte contre l’immigration aux États-Unis est une priorité, avait qualifié l’espace aérien vénézuélien d’« entièrement fermé » sur son réseau social.
Selon les autorités vénézuéliennes, qui médiatisent ces arrivées, le vol du jour provenait de Phoenix, en Arizona, et transportait cinq enfants, 26 femmes et 141 hommes. D’après les chiffres officiels, cela porte à 18.260 le nombre de Vénézuéliens rapatriés dans ces vols de « retour à la patrie », dont plus de 14.000 des États-Unis.
Donald Trump oscille sur la possibilité d’éventuelles frappes sur le territoire vénézuélien. Il a indiqué avoir eu une conversation avec Nicolas Maduro la semaine dernière, sans donner de détails sur la nature de leurs échanges. Les États-Unis ont réalisé plus d’une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et dans le Pacifique – la dernière annoncée ce vendredi –, entraînant au moins 87 morts, sans que des preuves de leur lien avec le narcotrafic ne soient fournies. La légalité de ces frappes est contestée par de nombreux experts.

