Tunisie

Le café de la contrebande ne pas envahir les circuits officiels.

Badreddine Bahroun, Vice-Président du groupement professionnel des torréfacteurs de café au sein de l’organisation « Conect », a mis en garde contre la crise « étouffante » que traverse le secteur, causée par la propagation massive du café de contrebande en provenance d’Algérie et de Libye. Il a révélé que plusieurs entreprises de torréfaction de café dans les gouvernorats du Nord-Ouest ont fermé leurs portes, et environ 286 entreprises opérant dans le secteur, représentant une source de revenus pour des milliers de familles, sont menacées de disparition.


Le Vice-Président du groupement professionnel des torréfacteurs de café au sein de l’organisation « Conect », Badreddine Bahroun, a averti sur la crise « étouffante » affectant le secteur. Cette situation découle de l’incapacité croissante des commerçants à écouler leurs produits face à la montée du café de contrebande provenant d’Algérie et de Libye.

Lors d’une interview sur la radio Diwan FM, Bahroun a précisé que les commerçants achètent le café auprès de l’Office Tunisien du Commerce (OTC) au prix de 34,5 dinars le kilogramme, alors que le café de contrebande se vend entre 20 et 22 dinars le kilogramme, entraînant ainsi une préférence des propriétaires de cafés pour la marchandise illégale.

Il a également souligné que les actes de contrebande de café ont fortement augmenté, notamment en septembre dernier, laissant le marché local submergé par d’importantes quantités. Ce café se retrouve maintenant en vente ouverte sur les réseaux sociaux.

Bahroun a pointé du doigt la faible efficacité des contrôles effectués par le Ministère du Commerce et les autorités de sécurité, les considérant insuffisants sans un encadrement légal véritablement dissuasif. Il a indiqué que le groupement professionnel avait adressé une lettre au ministère du Commerce concernant l’invasion de café de contrebande sur le marché, mais n’a encore reçu aucune réponse.

Il a en outre révélé que plusieurs entreprises de torréfaction de café dans les gouvernorats du Nord-Ouest avaient dû fermer leurs portes, alertant sur le fait qu’environ 286 entreprises, représentant une source de revenus pour des milliers de familles, sont désormais en péril.