Brésil : Bolsonaro désigne son fils aîné pour 2026
Flávio Bolsonaro a annoncé qu’il porterait les couleurs du camp conservateur lors de la présidentielle d’octobre 2026. Jair Bolsonaro, condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, purge sa peine à Brasilia après avoir tenté de détruire son bracelet électronique.
Flávio Bolsonaro s’est affirmé au cœur du paysage politique brésilien en annonçant sa candidature pour représenter le camp conservateur lors de l’élection présidentielle d’octobre 2026. Dans un message publié sur X, le sénateur de 44 ans indique avoir été désigné par son père, Jair Bolsonaro, actuellement incarcéré et inéligible : « C’est avec une grande responsabilité que je confirme la décision du plus grand leader politique et moral du Brésil […] de me confier la mission de donner suite à notre projet pour la Nation. » Le Parti Libéral a rapidement validé cette candidature, son président Valdemar Costa Neto soulignant que Flávio Bolsonaro était « le nom désigné » pour représenter le parti.
Cette annonce de candidature intervient dans un contexte d’incertitude liée à l’emprisonnement de l’ex-chef de l’État. Jair Bolsonaro, condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, purge sa peine à Brasilia après avoir tenté de se débarrasser de son bracelet électronique. Ses avocats ont demandé son retour en résidence surveillée, invoquant sa santé fragile, conséquence d’un attentat en 2018 et d’un cancer de la peau récemment diagnostiqué. L’ex-président continue de dénoncer une « persécution politique ».
L’entrée officielle de Flávio Bolsonaro sur le terrain électoral met un terme aux rumeurs concernant d’autres candidats potentiels, tels que le gouverneur de São Paulo Tarcisio de Freitas ou l’ancienne Première dame Michelle Bolsonaro. Luciano Zucco, député du PL, explique que le choix du sénateur repose sur son profil : « Flávio Bolsonaro est un homme politique équilibré, expérimenté et prêt à dialoguer. » Bien qu’il soit perçu comme le plus modéré de sa fratrie, il a également été au cœur de polémiques, notamment lorsqu’il a proposé en octobre que les États-Unis bombardent des navires à Rio pour combattre le trafic de drogue.
Cette candidature ouvre un duel très attendu avec Lula, 80 ans, qui a annoncé en octobre son intention de briguer un quatrième mandat, précisant cette semaine qu’il serait « probablement candidat ». Dans l’entourage de Bolsonaro, cette confrontation est vue comme un combat pour la préservation des institutions. « Je ne vais pas rester les bras croisés en voyant notre démocratie succomber », déclare Flávio Bolsonaro, affirmant se positionner « devant Dieu et devant le Brésil » pour mener à bien cette mission. Son frère Eduardo, installé aux États-Unis où il exerce un lobbying actif auprès de l’administration Trump, a confirmé la décision familiale dans un message sur X.
