Andrew Dominik : Le cinéaste ne contrôle pas tout dans le film.
Andrew Dominik a affirmé que le rôle du cinéaste est de guider le film sans tout contrôler, insistant sur le fait que le cinéma tire sa force des angles multiples et de sa capacité unique à créer du sens par le biais de la fiction. Né en 1967 à Wellington, en Nouvelle-Zélande, Andrew Dominik a déménagé en Australie, où il a étudié le cinéma au Victorian College of the Arts.
Référence incontournable de la réalisation cinématographique internationale, Andrew Dominik a déclaré que le rôle du cinéaste est de guider le film sans tout contrôler, permettant ainsi à l’œuvre de prendre vie devant la caméra. Invité jeudi à participer au programme « Conversations » dans le cadre de la 22e édition du Festival international du film de Marrakech, le réalisateur australien a souligné que le cinéma puise sa force dans ses multiples perspectives et sa capacité unique à créer du sens à travers la fiction.
En évoquant son film Blonde (2022), adaptation du roman éponyme de Joyce Carol Oates, publié en 2000 et consacré à la vie de Marilyn Monroe, le réalisateur a exprimé son désir d’explorer depuis longtemps comment les traumatismes de l’enfance influencent l’adulte. Il a affirmé que la star hollywoodienne manifestait « un moi public et un moi privé », résultat d’un traumatisme ayant engendré une séparation entre l’individu et le mythe.
Andrew Dominik a précisé que son intention ultime n’est pas de déconstruire des mythes, mais de s’attacher aux personnages, soulignant l’importance de montrer la complexité et l’humanité des figures qu’il met en scène. Selon lui, l’instinct du cinéaste est essentiel pour que les différentes composantes de l’histoire s’entrelacent de manière organique.
Il estime par ailleurs que les acteurs possèdent souvent un potentiel supérieur à ce que leur rôle ou le scénario leur accordent, et il revient au réalisateur de le mettre en lumière. Dominik a également mis en avant l’importance de la musique, qui est cruciale pour créer une atmosphère sensuelle et susciter ce « courant émotionnel sous-jacent » qu’il recherche dans toutes ses œuvres.
Après avoir décrit l’acteur américain Brad Pitt comme un ami et un producteur exceptionnel, le réalisateur a souligné son propre attachement aux histoires vraies et à la culture américaine, influençant profondément son enfance. Concernant ses projets futurs, il a dévoilé qu’il envisage de nouvelles œuvres ambitieuses, incluant un film à dimension religieuse et un autre sur le thème de l’intelligence artificielle. Andrew Dominik est un réalisateur et scénariste australien, connu pour son style visuel distinctif et son exploration de personnages souvent dramatiques et complexes.
Né à Wellington, en Nouvelle-Zélande, en 1967, il a déménagé en Australie, où il a étudié le cinéma au Victorian College of the Arts. Son premier long métrage, Chopper (2000), inspiré de la vie du criminel Mark « Chopper » Read, avec Eric Bana dans le rôle principal, lui a valu une reconnaissance internationale et a établi sa réputation pour son réalisme brut.
Il a ensuite reçu les éloges de la critique avec L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007), un western contemplatif avec Brad Pitt, salué pour sa cinématographie poétique. Andrew a continué à explorer l’ambiguïté morale et le désenchantement avec Cogan : Killing Them Softly (2012), collaborant à nouveau avec Brad Pitt. Par la suite, il s’est intéressé à la psyché de la célébrité et de l’identité avec Blonde (2022), un portrait audacieux de Marilyn Monroe avec Ana de Armas dans le rôle principal.
Andrew Dominik a également réalisé plusieurs documentaires musicaux acclamés, dont One More Time with Feeling (2016) et This Much I Know to Be True (2022).

