Etats-Unis : L’usage de Signal par le ministre de la Défense ne met pas en danger l’armée américaine.
Un rapport rendu public jeudi par un organe indépendant au sein du Pentagone estime que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a mis ses propres troupes en danger en utilisant l’application de messagerie Signal pour discuter de frappes au Yémen. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, avait été écarté début mai après les révélations d’un journaliste du magazine The Atlantic, qui avait été ajouté par mégarde à un groupe de discussion sur Signal portant sur ces frappes.

Un organe indépendant au sein du Pentagone a révélé, dans un rapport publié jeudi, que le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait mis en danger ses troupes en utilisant l’application de messagerie Signal pour discuter de frappes au Yémen.
Les Etats-Unis ont lancé une campagne militaire au début de l’année 2025 contre les rebelles houthis, sous prétexte de protéger la liberté de navigation et le commerce international transitant par la mer Rouge.
Des horaires de frappe divulgués par message
L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a été évincé début mai après qu’un journaliste du magazine The Atlantic l’a accidentellement ajouté à un groupe de discussion sur Signal concernant ces frappes. La conversation contenait des messages dans lesquels Pete Hegseth révélait les horaires des frappes quelques heures avant leur exécution, ainsi que des informations sur les équipements militaires utilisés.
« L’utilisation d’un téléphone portable personnel pour gérer des affaires officielles et envoyer des informations non publiques du ministère de la Défense via Signal présente un risque de compromission d’informations sensibles, ce qui pourrait nuire au personnel du ministère de la Défense et à l’accomplissement de la mission », indique le rapport de l’Inspection générale du ministère.
Crise aux Caraïbes
« Le ministre a envoyé des informations non publiques du ministère de la Défense détaillant la quantité et les horaires de frappes des avions américains avec pilote au-dessus d’un territoire hostile via un réseau non approuvé et non sécurisé », souligne également le document.
Ces révélations interviennent alors que le chef du Pentagone fait déjà face à une tempête médiatique, en raison de frappes effectuées par l’armée américaine dans le Pacifique, mais surtout dans les Caraïbes, dans le cadre d’une campagne prétendument destinée à lutter contre le narcotrafic, sans que des preuves n’aient été fournies liant les navires ciblés aux cartels de drogue.

