Belgique

La Stib défend le projet de métro 3 en commission spéciale

Alain Flausch et Kris Lauwers, anciens dirigeants de la Stib, ont exprimé leurs réserves concernant le rapport de la Cour des comptes, affirmant que « le rapport a été rédigé à charge et pas du tout à décharge » et que les réponses de la Stib n’ont pas été prises en compte. Selon Alain Flausch, le projet de métro 3 était une nécessité pour pouvoir introduire le péage urbain et contribuer au report modal.


Alain Flausch et Kris Lauwers, anciens dirigeants de la Stib, ont exprimé leurs doutes concernant le rapport de la Cour des comptes. « Le rapport a été rédigé à charge et pas du tout à décharge. Les réponses de la Stib ont été très détaillées. Il n’en a pas été tenu compte… […] C’est comme s’il y avait eu un petit diable qui voulait tuer le projet de métro… Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de petites erreurs qui sont commises dans des dossiers d’une telle ampleur« , a déclaré Alain Flausch.

En ce qui concerne le financement du projet, il a contredit l’analyse de la Cour des Comptes au sujet de la relation entre le projet de métro et le péage urbain. Pour lui, la question n’est pas de savoir si le péage urbain était une condition préalable à la construction du métro 3, mais plutôt que le métro 3 était essentiel pour introduire le péage urbain et favoriser le transport multimodal. Kris Lauwers a ajouté que le tracé du chaînon central manquant, qui passe sous le Palais du Midi, est dû à l’élimination d’autres alternatives. À Lemonnier, un réseau complexe de collecteurs d’égouts complique la situation.

Concernant le tracé dit historique de la Senne, celui-ci a été rejeté car il aurait nécessité l’expropriation de 800 personnes. Selon Flausch, ces personnes avaient été encouragées à acquérir des terrains appartenant aux pouvoirs publics par l’ex-ministre Jean-Louis Thys, qui souhaitait privilégier le tram en période de déclin démographique à Bruxelles et exclure l’option d’une extension du métro qui ne semblait alors pas justifiée.