Grand incendie à Hong Kong : 159 morts après inspection des immeubles
Le bilan de l’incendie à Hong Kong s’élève à 159 morts, dont 140 identifiés, avec des victimes âgées de 1 à 97 ans. La police a arrêté 15 personnes, soupçonnées d’homicide involontaire, et six autres pour des chefs d’accusation liés au fonctionnement des alarmes incendie.
Le bilan de l’incendie le plus meurtrier à Hong Kong depuis des décennies est désormais de 159 morts. Tous les immeubles concernés ont été inspectés, a indiqué mercredi la police, notant que ce bilan pourrait encore évoluer.
« Nous avons retrouvé 159 corps, dont 140 ont été identifiés de manière préliminaire, c’est-à-dire 49 hommes et 91 femmes, âgés de 1 à 97 ans », a déclaré le commissaire de police Joe Chow lors d’une conférence de presse.
Ce chiffre est un « bilan provisoire » après les recherches effectuées dans les bâtiments, mais il pourrait être révisé car des « ossements humains suspects » ont été découverts et doivent être analysés par des experts médico-légaux.
Il y a une semaine, cinq des sept tours du complexe résidentiel en rénovation de Wang Fuk Court, dans le district nord de Tai Po, ont été ravagées par les flammes, obligeant des milliers de résidents à évacuer. Selon les autorités, le feu s’est propagé rapidement à travers des filets utilisés sur des échafaudages, qui n’étaient pas conformes aux normes de sécurité incendie.
En conséquence, la secrétaire au Développement, Bernadette Linn, a ordonné mercredi que tous les bâtiments de Hong Kong en cours de maintenance majeure retirent leurs filets d’ici samedi.
Le chef de l’exécutif local, John Lee, a émis une mise en garde politique à l’égard de ceux qui « exploitent la tragédie ». Il a condamné mercredi les « forces hostiles de l’extérieur (qui) ont profité du désastre pour semer le trouble et inciter au chaos ».
« Tous les actes et paroles visant à déstabiliser Hong Kong seront enregistrés et poursuivis à vie », a affirmé le Bureau pour la sauvegarde de la sécurité nationale. « Toutes les conspirations […] seront éradiquées », selon cet organisme.
L’organisme anticorruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe sur l’incendie, le pire depuis 1948, ont arrêté 15 personnes, dont des chefs d’entreprise, suspectées d’homicide involontaire. Six autres personnes ont également été arrêtées pour d’autres accusations, notamment des alarmes incendie défectueuses au moment du sinistre.
Les médias locaux ont fait état de plusieurs arrestations de personnes qui interrogeaient les causes de l’incendie et réclamaient justice, notamment d’un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, qui avait initié avec d’autres une pétition en ligne, désormais retirée.
Mercredi, l’accès à un tableau d’affichage géré par l’union des étudiants à l’Université Baptiste de Hong Kong, surnommé « mur de la démocratie », a été bloqué, selon un journaliste présent sur place.
Un message affiché sur le tableau, visible derrière de hautes barricades, disait : « Nous sommes des Hongkongais. Exhortons le gouvernement à répondre aux demandes afin que justice soit rendue ».

