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Etats-Unis : La Nasa envoie des hommes sur la Lune avant la Chine.

Jared Isaacman, milliardaire de 42 ans et proche d’Elon Musk, a réaffirmé, ce mercredi 3 décembre, sa volonté de ramener les États-Unis sur la Lune avant la Chine. Nommé une première fois en décembre 2024, Jared Isaacman avait vu Donald Trump lui retirer son soutien en avril dernier, avant d’être finalement renommé début novembre dernier.


Jared Isaacman, un milliardaire âgé de 42 ans et proche d’Elon Musk, a réaffirmé, ce mercredi 3 décembre, sa détermination à ramener les États-Unis sur la Lune avant la Chine, lors d’une audition devant une commission du Sénat américain. « Les États-Unis retourneront sur la Lune avant notre grand rival, et nous y établirons une présence durable », a déclaré le milliardaire.

Désigné par Donald Trump pour diriger la NASA, Isaacman est apparu pour la seconde fois devant les législateurs, un événement inhabituel dû aux retournements de situation du président à son égard. Nommé initialement en décembre 2024, il a vu son soutien retiré par Donald Trump en avril dernier, avant d’être renommé au début de novembre.

### Priorité à la Lune plutôt qu’à Mars

Lors de cette nouvelle audition, Isaacman a modéré ses ambitions concernant Mars. Alors qu’il avait exprimé, en avril, l’intention de privilégier l’envoi d’astronautes vers Mars, il insiste désormais sur la nécessité d’un retour rapide sur la Lune.

Le programme Artemis, destiné à ramener les États-Unis sur la Lune, accumule un retard considérable. De nombreuses interrogations subsistent quant à la capacité de l’alunisseur développé par SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, à être opérationnel à temps. Un tel retard pourrait laisser la voie libre à la Chine, qui vise également une mission lunaire habitée d’ici 2030. Pour Isaacman, cet enjeu est stratégique : un échec américain « remettrait en question l’exceptionnalisme américain, bien au-delà du domaine spatial ».

### Les tensions Trump – Musk en arrière-plan

L’administration Trump a récemment évoqué une possible réorientation vers Mars. Cependant, après la brouille du printemps entre Donald Trump et Elon Musk, pour qui Mars est une priorité, l’exécutif semble désormais privilégier la nécessité de devancer Pékin dans cette « deuxième course à l’espace ».

Si Isaacman est confirmé à la tête de la NASA, il devra superviser l’ensemble du programme Artemis, dont le succès dépend largement des performances de SpaceX. Interrogé sur un potentiel conflit d’intérêts, il a assuré ne pas avoir de liens personnels avec Elon Musk : « Je ne suis pas là pour favoriser ou enrichir des entrepreneurs à des fins personnelles. »

### Un profil controversé mais respecté

Jared Isaacman a fait fortune dans le domaine des paiements en ligne et s’est forgé une réputation dans le secteur spatial grâce à ses investissements et ses vols privés. En 2024, il est devenu le premier astronaute non professionnel à réaliser une sortie extravéhiculaire, lors d’une mission organisée par SpaceX.

Malgré ses liens avec Elon Musk, sa candidature bénéficie d’un soutien significatif au sein de l’industrie spatiale, qui reconnaît ses compétences techniques et son enthousiasme.