Les techniciens tunisiens se dirigent vers la Libye, nouvel eldorado.
Chokri Khatoui a été intronisé à Hilal Benghazi, remplaçant Mohamed Mkacher. Les premiers matchs de la saison de la « Libyan Premier League » débutent le 11 décembre.
L’arrivée de Chokri Khatoui à Hilal Benghazi marque l’essor des techniciens tunisiens en Libye.
La Presse — La « Libyan Premier League » est devenue un nouvel eldorado pour les entraîneurs tunisiens très prisés en Libye. Bien que cette tendance soit récente, l’attachement des équipes libyennes aux entraîneurs tunisiens n’est pas nouveau, le label tunisien ayant toujours occupé une place importante parmi les clubs de l’élite libyenne, particulièrement à la tête de l’équipe nationale, comme en témoigne l’expérience de Faouzi Benzarti, qui a dirigé les Chevaliers de la Méditerranée de l’été 2007 à l’hiver 2009.
Les clubs libyens ont souvent privilégié la maîtrise technique de l’école tunisienne, convaincus de l’efficacité des entraîneurs tunisiens. Le dernier exemple est l’engagement de Chokri Khatoui par Hilal Benghazi, remplaçant Mohamed Mkacher, témoignant d’une tendance qui s’est installée depuis des années.
Pour Khatoui, prendre la tête d’Hilal Benghazi n’est pas une découverte, ayant précédemment dirigé Abu Salim, Al Ahly et Al Nasr Benghazi. À l’approche des premiers matches de la saison, prévue le 11 décembre, plusieurs clubs de l’élite libyenne choisiront des entraîneurs tunisiens.
Un tournant en plein essor
Que ce soient des clubs prestigieux ou des outsiders ambitieux, la tendance à faire appel à l’école tunisienne se renforce. Après un parcours couronné de succès en Ligue 1 Mobilis avec le MC Alger, Khaled Ben Yahia a rejoint Al Ittihad, un club avec 18 titres de champion. Par ailleurs, Tarek Thabet est actuellement à Al Tahaddy, après avoir été à Al Sadaqa, Olympic Azzawiya SC et Al Ahly SC.
Le choix des entraîneurs tunisiens ne se limite pas à ces deux noms. Mounir Chebil est désormais à Wifaq Ajdabiya après avoir dirigé Al Madina et Al Nasr, tandis que Saïd Saïbi est actuellement à Al Sadaqa. D’autres entraîneurs tunisiens comme Issam Merdassi (Al Mourouj), Chaker Meftah (Khalij Sirte), Mohamed Ali Maâlej (Al Ittihad Al Askari), Jamel Khecharem (Al Ittihad Misrata), Mohamed Telemçani (Al Sabah), Anis Al Baz (Al Olympi), Makrem Gharbi (Shabab Al Ghar), Afwane Gharbi (Abu Salim), Karim Touati (Al Watan) et Abderrahmane Aouiti (Al-Khums) occupent également des postes clés.
Les précurseurs avaient vu juste
Alors que la tendance s’accélère, plusieurs techniciens tunisiens ont auparavant travaillé en Libye. On se souvient d’Othmane Najjar, qui a dirigé Al Khoms, ou de Mourad Okbi à Ittihad Al Misrati. Hatem Missaoui a également été à la tête d’Al Sadaqa, Al Tahaddy SC et Abelashhar SC.
Fathi Jbel a entraîné Al Ahly et Asswehly, Chiheb Ellili a récemment pris en charge Al-Taawoun en 2023, et bien d’autres exemples pourraient être cités. Les entraîneurs tunisiens semblent désormais « prenez le pouvoir sportif » en Libye.
Cette dynamique repose sur la reconnaissance, les compétences, ainsi que sur des relations et des « réseaux » établis pour valoriser le savoir-faire tunisien. Pour toutes ces raisons, les entraîneurs tunisiens prospèrent en Libye, et les responsables des divers clubs libyens reconnaissent et louent leurs mérites. À première vue, cette tendance ne semble pas prête de s’arrêter…

