Le parquet de Mons signale un manque de places pour les jeunes.
Le parquet de Mons a déclaré lundi que les parquets et les tribunaux de la jeunesse « rencontrent quotidiennement des situations de mineurs en danger nécessitant une protection immédiate ou des soins adaptés ». Selon la liste arrêtée au 20 novembre 2025 pour la Belgique francophone, plus de 300 garçons et une cinquantaine de filles sont en attente d’obtenir une place en Institution Publique de Protection de la Jeunesse (IPPJ).
Le parquet de Mons exprime une vive inquiétude et appelle les autorités à agir d’urgence concernant le manque de places dans les structures d’accueil pour mineurs, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.
Délais de plusieurs mois
D’après le parquet de Mons, les parquets et les tribunaux de la jeunesse « rencontrent quotidiennement des situations de mineurs en danger nécessitant une protection immédiate ou des soins adaptés. Malheureusement, les décisions judiciaires se heurtent à des délais d’attente de plusieurs mois, voire plusieurs années, en raison du manque de place dans les structures d’accueil et de services d’encadrement familial. »
Il précise que les autorités judiciaires ne sont plus en mesure de remplir leur mission de protection des mineurs, non pas par manque de volonté d’agir, mais en raison d’un manque de ressources allouées au secteur de l’aide à la jeunesse. Le parquet souligne l’importance accrue de cette problématique pour les mineurs qui se trouvent à l’intersection des secteurs de l’aide à la jeunesse, de la santé mentale et du handicap.
« Aucune structure spécifique à leur prise en charge n’existe en Wallonie », indique-t-il. « Bien que des initiatives commencent à émerger pour favoriser la coopération entre les différents secteurs concernés, le constat est accablant : la justice et les services d’aide et de protection de la jeunesse sont souvent contraints de bricoler des solutions pour éviter que ces jeunes ‘au profil mixte’, surnommés les ‘incasables’, se retrouvent à la rue ou soient renvoyés dans leur milieu familial dysfonctionnel. »
Le ministère public déplore que la situation soit équivalente pour la prise en charge des mineurs suspectés d’infractions. « À ce jour, plus de 300 garçons et une cinquantaine de filles attendent une place en Institution Publique de Protection de la Jeunesse (IPPJ), selon la liste arrêtée au 20 novembre 2025 pour la Belgique francophone. Les alternatives au placement en IPPJ, comme les services d’accompagnement familial, sont également saturées », est-il encore dénoncé.

