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«Â C’est un choix de vie » : le Galaxy Z TriFold, cher et lourd.

Samsung a officialisé le Galaxy Z TriFold, un smartphone qui se déplie en trois volets et pèse 309 grammes. Ce produit, actuellement disponible uniquement en Corée du Sud, pourrait atteindre un prix proche de 3000 euros en Europe en tenant compte des taxes et frais supplémentaires.


Est-ce que la tablette est en train de disparaître ? C’est la question soulevée par le nouveau Galaxy Z TriFold de Samsung. Le fabricant coréen réalise enfin son ambition : un smartphone qui se déplie en trois parties. C’est impressionnant, riche en technologies comme le Snapdragon 8 Elite, mais il faut considérer le poids de l’appareil.

Cela fait des années que ce projet est évoqué, avec des prototypes exposés dans des vitrines. Cette fois-ci, c’est officiel. Samsung a lancé le Galaxy Z TriFold. Arnaud a analysé les annonces en vidéo, suscitant à la fois enthousiasme et prudence.

Le principe est simple : prendre un smartphone, le déplier deux fois et obtenir une tablette de 10 pouces. C’est l’apogée de la convergence. Mais ce rêve a un poids. En effet, le Z TriFold pèse 309 grammes, soit un tiers de plus qu’un Galaxy Z Fold 7, qui était déjà lourd. Le glisser dans une poche n’est plus une simple question de transport, « c’est un choix de vie », comme le souligne Arnaud.

Si le poids pose problème, l’épaisseur représente un exploit technique. Plié, il mesure 12 mm, mais une fois déplié, il ne fait que 3,9 mm, plus fin qu’un port USB-C. Cependant, cette finesse dissimule des fragilités à ne pas négliger.

Concernant la mécanique, Samsung a utilisé du titane pour les deux charnières afin de rassurer les utilisateurs. Toutefois, la conception implique une rigidité d’usage inquiétante, avec un seul sens de pliage.

Le souci ? Si vous pliez le mauvais écran en premier, le smartphone vous prévient. Ignorer l’alerte et forcer le pliage risque d’endommager les modules photo contre l’écran interne. À 3000 euros, cela peut être problématique. De plus, bien que l’écran interne soit magnifique, il est beaucoup plus « mou » que celui du Fold 7, ce qui le rend susceptible de marquer au moindre choc.

La certification IP48 attire également l’attention. La résistance à l’eau est appréciable, mais la protection contre la poussière est insuffisante pour un appareil pliant. Contrairement au Z Fold 7, qui avait progressé dans ce domaine, ce TriFold semble être une première génération.

En revanche, la fiche technique est impressionnante, avec des composants haut de gamme pour 2025 :

– Processeur Snapdragon 8 Elite « for Galaxy »
– 16 Go de RAM, essentiels pour le multitâche
– 512 Go à 1 To de stockage
– Batterie de 5600 mAh
– Charge de 45W (avec un chargeur inclus dans la boîte)

L’intérêt principal du produit réside dans Samsung DeX, une fonctionnalité sous-estimée. Sur un écran de 10 pouces, DeX transforme le smartphone en un véritable petit ordinateur portable, permettant de brancher un écran externe pour une productivité accrue. Le multitâche est efficace, avec la possibilité d’ouvrir trois applications simultanément, rendant cet appareil utile pour le travail.

Côté photographie, le système est solide sans atteindre les sommets. Le capteur principal de 200 Mpx du Fold 7 est présent, bien qu’il demeure en deçà du S25 Ultra.

Alors, doit-on acheter cet appareil ? Calmez-vous. Pour l’heure, le Galaxy Z TriFold n’est disponible qu’en Corée du Sud, suivi par la Chine et les États-Unis… mais pour l’Europe, l’avenir reste incertain.

Samsung semble opérer prudemment sur son marché domestique pour limiter les problèmes techniques (il propose d’ailleurs une réparation d’écran à moitié prix).

Le prix est également un facteur. La conversion brute équivaut à environ 2500 euros. En ajoutant les taxes françaises, la logistique et la marge, le prix pourrait dépasser les 3000 euros en Europe.

Ce produit est captivant. Le format de 10 pouces est bien plus adapté pour la vidéo ou le défilement vertical que le format carré des modèles Fold classiques. Cependant, il constitue un produit de luxe, fragile, lourd, et destiné à une élite prête à faire face aux éventuels défauts. Samsung montre son potentiel face à Huawei, mais pour le grand public, la tablette a encore de beaux jours devant elle.