France

Luxe : Un héritier d’Hermès réclame 14 milliards d’euros à LVMH et Bernard Arnault

Nicolas Puech a assigné au civil le groupe LVMH et son patron, Bernard Arnault, réclamant 14 milliards d’euros pour avoir été dépossédé de ses actions. Au pénal, une instruction est toujours en cours à Paris concernant les accusations de spoliation de 5,76 % du capital du groupe familial.


Derrière le faste, les feuilles d’or et les sacs de luxe, l’industrie française du luxe traverse des turbulences. Ce mercredi, une source judiciaire a révélé qu’un des héritiers d’Hermès, Nicolas Puech, a intenté une action en justice au civil contre le groupe concurrent LVMH et son président, Bernard Arnault, affirmant avoir été privé de ses actions pour un montant de 14 milliards d’euros.

Résidant en Suisse, Nicolas Puech accuse son ancien gestionnaire de fortune, Éric Freymond, décédé en juillet dernier, de l’avoir dépouillé de ses actions au profit de Bernard Arnault et de LVMH. Une « instruction est toujours en cours » à Paris à ce sujet, a ajouté une deuxième source à l’AFP.

Nicolas Puech, âgé de 82 ans, évalue son préjudice à 14,3 milliards d’euros et a déposé son assignation le 15 mai 2025. Il a depuis demandé un sursis à statuer, « dans l’attente de l’issue » de l’enquête pénale. Une audience procédurale aura lieu le 19 février 2026.

Le plaignant estime avoir été dépossédé par son ancien gestionnaire de fortune de six millions d’actions, héritées de l’entreprise fondée par son arrière-grand-père, qui représentent près de 5,76 % du capital, soit environ 14,3 milliards d’euros au prix actuel.

Selon Le Canard Enchaîné, Éric Freymond aurait avoué devant les juges français l’été dernier, peu avant sa mort, avoir vendu en 2008 à LVMH, le grand concurrent d’Hermès dirigé par Bernard Arnault, 4,8 millions de ces actions, après d’autres ventes plus petites.

Le sort de ces actions est au cœur d’une affaire complexe aux nombreux rebondissements, sur fond de rivalité historique entre Hermès et LVMH. Ce dernier avait acquis au début des années 2000 une participation de 23 % dans son concurrent, déclenchant l’un des affrontements les plus marquants de la Bourse française.