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Les voitures électriques de Huawei ne sont pas encore en Europe : photo volée à l’appui

Des images récentes montrent que le système d’infodivertissement du nouvel Aito M9 a été profondément repensé pour les marchés internationaux, bien au-delà d’un simple changement de langue. Le M9 mesure 5,23 mètres de long et propose deux motorisations, dont une version 100 % électrique de 523 ch capable d’effectuer le 0 à 100 km/h en 4,7 secondes.


Des images d’espionnage récemment divulguées en ligne révèlent les détails de la version internationale du système d’infodivertissement du nouvel Aito M9. Au-delà d’un simple changement de langue, Huawei a revisité en profondeur son écosystème numérique pour se conformer aux normes, habitudes et services attendus en dehors de la Chine.

L’Aito M9, un SUV de 5,23 mètres résultant d’un partenariat entre Huawei et Seres, a toujours affiché des ambitions internationales. Cependant, jusqu’à présent, aucune information tangible n’indiquait comment son interface embarquée serait adaptée aux marchés étrangers, car souvent, ces systèmes restent cantonnés à la Chine et à ses spécificités.

Les captures d’écran circulant sur le réseau social Weibo, rapportées par le média CarNewsChina, apportent un nouvel éclairage : il ne s’agit pas d’une simple traduction, mais d’une refonte complète du système.

Un des premiers changements notables concerne la cartographie. Les services chinois sont remplacés par des prestataires internationaux généralement utilisés en Europe ou en Amérique du Nord.

Les panneaux, formats d’itinéraires et bases de données basculent intégralement en anglais, indiquant que le système a été recalibré pour intégrer des licences, des sources cartographiques et des normes locales. Ce travail est long et souvent complexe lorsqu’il s’agit d’exporter un écosystème conçu initialement pour un seul marché.

L’intégration du système de conduite assistée Huawei ADS suit la même démarche. Bien que le design général soit familier, la signalisation, les panneaux de limitations de vitesse et les repères de voie adoptent des conventions occidentales. Cela implique que l’ADS a été ajusté pour satisfaire les standards opérationnels et réglementaires des régions ciblées.

Cette adaptation est essentielle pour envisager une commercialisation à l’international, où les marchés sont souvent plus sceptiques à l’égard de telles technologies en raison de normes très strictes.

Au-delà de la partie logicielle, le M9 conserve son statut de grand SUV. Mesurant 5,23 mètres de long, 1,99 mètre de large et avec un empattement de 3,11 mètres, il se classe parmi les SUV premium familiaux, offrant cinq ou six places.

Deux versions sont proposées : un modèle entièrement électrique développant 523 ch et 673 Nm, capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, et une variante à prolongateur d’autonomie, combinant un petit moteur thermique avec deux moteurs électriques, permettant d’atteindre jusqu’à 1 417 km d’autonomie selon le cycle chinois CLTC.

Les captures d’écran montrent également que la partie numérique est repensée pour l’utilisateur non chinois : menus, paramètres, assistant vocal, médias… tout est affiché en anglais avec une iconographie plus conforme aux standards occidentaux.

De plus, des applications propres à la Chine, comme Weibo, laissent place à des services mondiaux tels que YouTube ou Prime Video.

La grande inconnue demeure : quand et où ce M9 international sera-t-il officiellement lancé ? Huawei n’a pas encore annoncé d’informations à ce sujet, mais ces images témoignent que les bases sont désormais bien établies.