Incendie à Hong Kong : 151 morts, les autorités répondent aux rumeurs.

Les autorités de Hong Kong ont annoncé lundi qu’elles allaient prendre des mesures « appropriées » contre ceux qui propagent des informations non vérifiées concernant l’incendie survenu la semaine passée, dont le bilan est désormais de 151 morts. Une enquête approfondie pour homicide involontaire a été immédiatement ouverte, ce qui a conduit à l’arrestation de 13 personnes, dont 12 hommes et une femme.

Les autorités de Hong Kong ont annoncé lundi qu’elles prendraient des mesures « appropriées » contre ceux qui diffusent en ligne des informations non vérifiées concernant l’incendie ayant ravagé un complexe résidentiel la semaine dernière, dont le bilan s’élève à 151 décès.

L’incendie, qui s’est déclaré mercredi après-midi dans un ensemble de huit tours de 31 étages de Wang Fuk Court, situé dans le district de Tai Po, est décrit comme l’incendie d’immeuble le plus meurtrier depuis 1980 dans le monde, à l’exception des incendies survenus dans des nightclubs, prisons ou centres commerciaux, selon des recherches menées par l’Université de Louvain en Belgique.

« Le nombre de décès confirmés s’élève à 151 à 16H00 (heure locale, 8H00 GMT). Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que ce chiffre augmente encore », a déclaré Tsang Shuk-yin, un responsable de la police, devant les médias. Le précédent bilan faisait état de 146 victimes. L’ampleur de ce drame a choqué le territoire et suscité des demandes de comptes de la part des responsables de la tragédie.

Chris Tang, le chef de la sécurité du territoire, a été interrogé sur d’éventuelles arrestations liées à ces demandes de comptes et a évoqué des « commentaires inexacts » publiés en ligne dans le but de « menacer la sécurité nationale ». « Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures policières », a-t-il ajouté. Chan Tung, directeur de la police criminelle et de la sécurité de Hong Kong, a indiqué qu’une « enquête approfondie avait été immédiatement ouverte pour homicide involontaire » à la suite de l’incendie, ce qui a entraîné l’arrestation de 13 personnes, dont 12 hommes et une femme.

Le complexe, qui compte environ 2.000 logements, était en cours de rénovation tout en étant habité. L’enquête se concentre sur l’éventuel usage de matériaux inflammables pour la rénovation, tels que les filets de protection contre la poussière et les chutes d’objets, ainsi que l’utilisation, courante à Hong Kong, de bambou pour les échafaudages.

« La police a collecté des échantillons de filets à 20 emplacements différents du complexe de Wang Fuk Court au cours des deux derniers jours. Parmi ces échantillons, ceux prélevés à sept endroits différents, aux étages supérieur, intermédiaire et inférieur de quatre bâtiments, ne répondaient pas aux normes de résistance au feu », a déclaré Eric Chan, un responsable du gouvernement de Hong Kong.