Disparition d’un couple de navigateurs : détresse et pirates impliqués.
Début juin, l’Australienne Deirdre Sibly, âgée de 67 ans, et son compagnon français Pascal Mahé, s’étaient lancés à bord de leur voilier dans un périple entre l’île de la Réunion et Durban (Afrique du Sud) via le canal de Mozambique. Le jeudi 27 novembre, un appel de détresse a été lancé depuis le bateau, et le lendemain, deux corps sans vie avaient été retrouvés à bord.
Début juin, Deirdre Sibly, une navigatrice australienne expérimentée de 67 ans, et son compagnon français Pascal Mahé ont entrepris un périple audacieux à bord de leur voilier. Leur objectif était d’atteindre Durban (Afrique du Sud) depuis l’île de la Réunion en passant par le canal de Mozambique, l’un des secteurs maritimes les plus risqués au monde. Cependant, le jeudi 27 novembre, un appel de détresse a été lancé depuis leur bateau, selon ABC News. Le jour suivant, deux corps sans vie ont été découverts à bord de l’embarcation.
« Ils ont vécu l’aventure de leur vie et elle passait des moments inoubliables », a déclaré la sœur de la navigatrice. Après l’émission de l’appel de détresse dans le canal de Mozambique, près de Madagascar, plusieurs porte-conteneurs et cargos ont tenté de suivre le voilier et de porter assistance. Cependant, ils ont constaté que le bateau continuait à naviguer « toutes voiles dehors », alors qu’aucun contact radio n’avait pu être établi.
Finalement, une personne a réussi à monter à bord le lendemain. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce australien (DFAT) a ensuite informé la famille que deux corps sans vie, celui d’un homme et celui d’une femme, avaient été retrouvés à bord. Tout porte à croire qu’il s’agit des deux navigateurs, bien que leur identification formelle n’ait pas encore eu lieu.
Les circonstances de ce drame restent à éclaircir. « Les deux étant très expérimentés, il est certain que quelque chose de grave s’est produit », a commenté la sœur de Deirdre Sibly. Étant donné la zone dans laquelle se trouvait le bateau lors de l’émission du signal de détresse, l’hypothèse la plus probable est celle d’une attaque de pirates. « Ce n’est vraiment pas l’endroit le plus sûr pour naviguer. Elle le savait », a reconnu la sœur.
Une enquête a été ouverte par le ministère des Affaires étrangères australien et par les autorités françaises. L’identité des deux personnes retrouvées mortes doit d’abord être confirmée, puis il s’agira d’établir d’éventuels liens entre ces décès et une attaque de pirates. Le ministère a également accordé une assistance consulaire à la famille de l’Australienne.

