France

Budget 2026 : Retour de la Sécu à l’Assemblée en grève.

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a annoncé que le trafic TGV devrait être « normal », avec des « perturbations locales » sur le réseau Intercités et certains trains régionaux. Le Premier ministre a affirmé lundi qu’il ne souhaitait pas recourir au 49.3, en appelant chaque parlementaire « à la responsabilité ».

Peu d’impact sur les transports lors de la grève

Le mouvement social prévu ce mardi devrait avoir un impact limité sur les transports, d’après les prévisions de trafic du ministre des Transports, Philippe Tabarot.

Concernant le réseau ferroviaire, le trafic des TGV devrait rester « normal », tandis que des « perturbations locales » sont attendues sur le réseau Intercités, certains trains régionaux TER, en particulier en Occitanie, ainsi que sur la ligne du RER C en Île-de-France, a indiqué le ministre. En Île-de-France, la circulation des métros, bus, tramways et RER gérés par la RATP devrait être « normale », selon ses dires.

Retour du 49.3 non envisagé

Le Premier ministre a réaffirmé lundi qu’il ne souhaitait pas recourir au 49.3, en appelant chaque parlementaire à « la responsabilité ». Il a précisé que sa majorité n’avait pas « besoin d’être disciplinée » par un 49.3, alors que ses soutiens de droite et du centre sont divisés et qu’une pression pour un éventuel retour de cet outil constitutionnel se fait de plus en plus entendre, tant au sein du PS que chez LR.

Consultations avec les partis par Lecornu

Après avoir échangé avec les socialistes, le Premier ministre a rencontré lundi les responsables du PCF, qui ont préféré ne pas faire de commentaires. Il doit discuter avec les représentants des écologistes ce mardi à 16h30, et ceux du RN mercredi à 17 heures, après avoir vu les membres du groupe indépendant Liot et des Républicains la semaine précédente.

Le locataire de Matignon prévoit également de consulter cette semaine plusieurs organisations patronales et syndicales (Medef, CFDT, FO), ainsi que des parlementaires sur les thèmes de la défense et de l’énergie, qu’il entend soumettre au débat et au vote du Parlement pour faciliter l’adoption du budget de l’État.

Espoir de compromis entre le PS et Lecornu sur le budget de la Sécu

Lundi à Matignon, Sébastien Lecornu a pu envisager un chemin possible avec les socialistes, au moins concernant le budget de la Sécurité sociale, bien que rien ne soit encore sûr.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, accompagné des leaders socialistes des députés Boris Vallaud et des sénateurs Patrick Kanner, ainsi que d’autres élus, est sorti de son entretien de 1h30 avec le Premier ministre et plusieurs ministres sur une note positive.

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous avons une approche qui peut aboutir à un compromis » même si « nous n’en sommes pas encore là », a déclaré Olivier Faure, le seul à parler à l’issue de la rencontre. « Nous jugerons en fonction de ce qui nous sera présenté in fine ».

Semaine décisive pour les députés

Les discussions sur les presque 980 amendements du projet de budget de la Sécu pourront durer jusqu’à dimanche. À mi-parcours, les députés voteront d’abord la partie « recettes ». Si celle-ci est rejetée, l’ensemble du texte sera abrogé.

Son adoption à l’arraché en première lecture avait permis de discuter notamment de la suspension de la réforme des retraites, accordée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas terminé l’examen dans les délais, et le Sénat a largement remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est donc ce projet amendé que les députés vont examiner.

Motion de rejet pour commencer les débats à l’Assemblée

L’examen du projet de budget de la Sécurité sociale est prévu de débuter en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre, par une motion de rejet préalable des Insoumis, qui est a priori vouée à l’échec.

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée

Les députés reprennent ce mardi le travail sur le budget de la Sécurité sociale, dont l’avenir est très incertain, avec encore de nombreux compromis à trouver pour le gouvernement à gauche sans froisser la droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets sensibles sont nombreux, rendant l’équation difficile pour rassembler des voix de groupes souvent en désaccord.

Une adoption du texte mardi prochain constituerait une victoire significative pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, en raison de son absence de majorité, place le Parlement au cœur de la construction budgétaire. Des membres du camp gouvernemental espèrent qu’une adoption entraînera une dynamique positive pour le budget de l’État, qui s’annonce encore plus clivant. En revanche, un rejet serait un désaveu sévère de la méthode gouvernementale.

Départ de la manifestation parisienne fixé à 14 heures

À Paris, les autorités prévoient la présence de 5.000 à 10.000 manifestants. De petits rassemblements de fonctionnaires devant leurs lieux de travail ou des ministères sont anticipés. Ces derniers convergeront vers la place de la Bourse, où la manifestation parisienne doit commencer à 14 heures.

Un mouvement social modeste en perspective

La CGT, la FSU et Solidaires organisent des manifestations et appellent à la grève ce mardi contre le projet de budget du gouvernement. L’impact du mouvement devrait être limité, en particulier sur les transports et l’éducation. Environ 150 rassemblements et cortèges sont prévus à travers la France, selon les organisateurs.

A priori, seuls les adhérents et sympathisants des syndicats convoquant cette journée d’action seront mobilisés. Ni la CFDT ni FO n’y participent.

Début de ce nouveau Live

La rédaction de 20 Minutes se mobilise à nouveau pour vous fournir toutes les informations sur les difficiles négociations visant à doter la France d’un budget pour 2026.

Ce mardi, en plus de suivre les débats à l’Assemblée nationale et au Sénat, il faudra également porter attention à la rue. Un mouvement social est annoncé, et là aussi, c’est le budget futur qui est au cœur des préoccupations des manifestants.