Tunisie

Affaire Instalingo : Audience en appel prévue demain.

La chambre criminelle près la cour d’appel de Tunis tiendra, mardi, sa première audience dans l’affaire « Instalingo », concernant 41 accusés, dont 17 en état d’arrestation. Le 5 février 2025, la 2e chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis a rendu ses jugements dans cette affaire, prononçant des peines allant de 5 à 54 ans de prison contre 41 accusés.


La chambre criminelle près de la cour d’appel de Tunis va tenir sa première audience, mardi, dans l’affaire « Instalingo », comme l’a rapporté une source judiciaire à l’agence TAP. Cette affaire implique, selon la même source, 41 accusés, dont 17 sont en état d’arrestation. Le 5 février 2025, la 2e chambre criminelle près du Tribunal de première instance de Tunis a prononcé des peines allant de 5 à 54 ans de prison et a infligé des amendes à l’encontre de 41 personnes. Les accusés incluent des membres des forces de sécurité, des blogueurs, des journalistes, des hommes d’affaires et des politiciens, parmi lesquels le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, l’ancien chef de gouvernement, Hichem Mechichi, et l’ancienne cheffe de cabinet, Nadia Akecha, tous accusés de « complot contre la sûreté de l’État, changement de l’organisation de l’État et offense envers le chef de l’État », conformément aux articles 61, 62 bis et 67 du code pénal. Instalingo est une entreprise située à Kalâa Kebira, à Sousse, spécialisée dans la « création de contenu et de communication numérique ». Son siège a été perquisitionné le 10 septembre 2021 suite à des informations suggérant l’implication de la société dans « l’atteinte à la sûreté de l’État, le blanchiment d’argent et la diffamation via les réseaux sociaux ». Le Tribunal de première instance de Sousse a d’abord traité l’affaire avant qu’à la fin de l’année 2024, le juge d’instruction ne décide de la transmettre au Pôle judiciaire de lutte antiterroriste.