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Le cinéaste iranien Jafar Panahi, Palme d’Or 2025, en prison un an

Le réalisateur de 65 ans, Jafar Panahi, a remporté la prestigieuse récompense au Festival de Cannes en mai dernier pour son film « Un simple accident ». Après des années sans pouvoir sortir d’Iran, il a pu faire le déplacement dans un festival pour la première fois en 15 ans.


Le réalisateur Jafar Panahi, âgé de 65 ans, a remporté une prestigieuse récompense au Festival de Cannes en mai dernier pour son film « Un simple accident ». Après une longue période sans pouvoir sortir d’Iran, Panahi, qui est une figure emblématique de la Nouvelle vague du cinéma iranien et a reçu de nombreux prix internationaux, a pu se déplacer dans un festival pour la première fois en 15 ans.

Récemment, il a entrepris une tournée aux États-Unis pour promouvoir son long-métrage, qui a été sélectionné pour représenter la France aux Oscars. Réalisé clandestinement, « Un simple accident » raconte l’histoire d’un tortionnaire de la République islamique qui se retrouve entre les mains de ses anciens prisonniers, et le projet a failli ne jamais voir le jour.

Dans une interview accordée à l’AFP en septembre, il a déclaré : « J’ai 65 ans, je n’ai jamais écouté la censure, ce n’est pas maintenant que je vais commencer à le faire« . Panahi a toujours refusé de s’exiler, choisissant de rester en Iran pour dénoncer les injustices sociales et aborder la condition des femmes à travers ses œuvres.

Parmi ses films les plus salués, on trouve « Taxi Téhéran« , qui lui a permis de remporter l’Ours d’or à la Berlinale en 2015. Le Festival de Cannes, qui l’a soutenu depuis ses débuts, lui a offert une tribune importante ; son premier long-métrage, « Le Ballon blanc« , avait été récompensé par la Caméra d’or en 1995.