Hervé travaille à la Police fédérale à Arlon après presque 10 ans de chômage.
Hervé a travaillé dans l’imprimerie digitale au Luxembourg avant de passer 10 ans au chômage, durant lesquels il a envoyé des centaines de CV et suivi plusieurs formations. Il a commencé à travailler à la Police fédérale en avril, où il se sent utile et épanoui.
Tout jeune, Hervé n’avait pas de projet professionnel précis, « ni forcément d’envie », reconnaît-il. Après avoir effectué des études secondaires avec une option scientifique, il s’est orienté vers la comptabilité, mais il n’a jamais réussi à trouver un emploi dans ce secteur. Par la suite, il a travaillé dans l’imprimerie digitale au Luxembourg, mais face à une charge de travail de plus en plus lourde, il a fini par craquer. « On a finalement décidé avec mon employeur de mettre un terme à mon contrat d’un commun accord. »
Cela a marqué le début pour Hervé d’une longue période de « galères », qui a duré 10 ans. « J’ai envoyé des centaines de CV, j’ai suivi de nombreuses formations, j’ai essayé de me réorienter professionnellement… Mon conseiller au Forem me disait que je faisais tout ce qu’il fallait, mais cela ne fonctionnait pas. C’était très décourageant. »
Jusqu’à ce jour où il a franchi la porte de la Mirelux, la mission régionale pour l’emploi du Luxembourg. La conseillère lui a suggéré de passer des entretiens à la Police fédérale. « Je n’y croyais plus, mais je me suis dit : pourquoi pas ? » Après plusieurs entretiens, il a finalement décroché le poste. « J’ai commencé en avril et je m’y sens vraiment bien. Je nettoie des bureaux et des centrales d’appel. On pourrait dire que ce n’est que du ménage, mais je ressens beaucoup de reconnaissance de la part de mes collègues. Je me sens enfin utile. »
Car ce qui lui a le plus manqué durant ces années de chômage, c’est de se sentir utile, « d’être fier de moi. Aux yeux de la société mais aussi de mon fils. » Hervé est non seulement heureux d’avoir obtenu ce poste, « même si j’ai encore du mal à y croire », mais surtout soulagé d’avoir échappé à cette période difficile. « Je me suis accroché, même si je me suis souvent senti découragé face à tous ces CV envoyés sans jamais recevoir de réponse, j’ai essayé de rester motivé dans mes recherches. Ce ne sont pas des souvenirs plaisants. Je suis beaucoup plus épanoui en travaillant. »

