Guerre en Ukraine : Trump voit une fin, Rubio reste prudent
Donald Trump a estimé dimanche qu’il y avait « de bonnes chances » d’obtenir un accord entre la Russie et l’Ukraine, tandis que Marco Rubio s’est montré plus prudent en affirmant qu’il « reste encore du travail ». Emmanuel Macron doit de nouveau recevoir Volodymyr Zelensky à Paris ce lundi.
Les armes vont-elles bientôt se taire entre la Russie et l’Ukraine ? Selon Donald Trump, la réponse est affirmative, tandis que son secrétaire d’État, Marco Rubio, adopte une position plus réservée. Après des négociations entre Washington et Kiev, le président américain a jugé dimanche qu’il y avait « de bonnes chances » d’aboutir à un accord, mais Rubio a insisté sur la nécessité d’une prudence accrue.
Ces discussions, qualifiées de « productives » par les délégations américaine et ukrainienne, se sont tenues en Floride et ont porté sur un plan présenté par les États-Unis il y a dix jours, jugé trop favorable à Moscou par les Ukrainiens et les Européens. Cependant, aucun résultat majeur n’a été annoncé. « Il reste encore du travail », a averti Marco Rubio à l’issue de cette rencontre. Une source proche de la délégation ukrainienne a également rapporté que ces discussions étaient « pas faciles ».
Trump a exprimé son optimisme depuis Air Force One, déclarant : « Je pense que la Russie aimerait que cela se termine, et je pense que l’Ukraine, je sais que l’Ukraine aimerait que cela se termine ». Il a rappelé que Kiev était dans une position délicate en raison d’un vaste scandale de corruption ayant entraîné le limogeage d’Andriï Iermak, anciennement à la tête des négociations avec les États-Unis. « L’Ukraine a quelques petits problèmes difficiles », a affirmé Trump. « Il y a une situation de corruption, ce qui n’aide pas ».
L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le gendre du président, Jared Kushner, qui ont pris part aux discussions en Floride, prévoient de se rendre à Moscou mardi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine. Il y a dix jours, les États-Unis avaient présenté un projet en 28 points, élaboré sans concertation avec les alliés européens de Kiev. Cet accord stipulait initialement que les forces ukrainiennes se retireraient de la région orientale de Donetsk, entraînant une reconnaissance de facto de Donetsk, de la Crimée et du Lougansk comme territoires russes. Toutefois, il a été modifié à la demande des Européens, laissant le contenu actuel flou.
Ce lundi, Emmanuel Macron doit de nouveau accueillir Volodymyr Zelensky à Paris. Marco Rubio, quant à lui, ne participera pas à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan en début de semaine.

