Etats-Unis vs Venezuela : Trump et Maduro échangent des appels, tension extrême persistante
Donald Trump a confirmé dimanche avoir eu un échange au téléphone avec Nicolás Maduro, sans dévoiler la teneur de leur discussion. Depuis début septembre, les Etats-Unis ont mené des frappes contre plus de 20 navires en mer des Caraïbes et dans le Pacifique, tuant au moins 83 personnes.
Entre Washington et Caracas, les tensions demeurent vives, mais le dialogue au sommet reste intact. Donald Trump a confirmé, dimanche, avoir eu un échange téléphonique avec Nicolás Maduro, sans toutefois préciser le contenu de leur discussion.
« Je ne dirais pas que cela s’est bien ou mal passé. C’était un appel téléphonique », a déclaré le président américain à bord de l’avion Air Force One, au sujet de cet échange avec son homologue vénézuélien, initialement rapporté par le New York Times cette semaine.
Maduro a lancé un appel à l’Opep pour obtenir de l’aide. Washington, qui déclare lutter contre les cartels de la drogue, a déployé des forces armées en mer des Caraïbes depuis septembre, y compris le plus grand porte-avions du monde, et a intensifié la pression en annonçant, samedi, que l’espace aérien du Venezuela devait être considéré comme « totalement fermé ».
Accusé depuis un quart de siècle par les États-Unis d’être à l’origine du trafic de drogues inondant le pays, le Venezuela, selon Donald Trump, est synonyme de menace. Caracas dément ces accusations et affirme que l’objectif réel de Washington est de renverser le gouvernement et de s’emparer des ressources pétrolières vénézuéliennes. Dans une lettre adressée à l’Opep, Nicolás Maduro parle d’une « agression en préparation » de la part des États-Unis, affirmant que Washington « cherche à s’emparer des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus importantes du monde, par la force militaire », comme l’a rapporté la vice-présidente Delcy Rodriguez, également ministre du Pétrole, lors d’une visioconférence avec les membres de l’organisation.
Les États-Unis ont mené de nombreuses frappes : le sénateur républicain Markwayne Mullin a déclaré, dimanche, que Washington avait proposé à Maduro de quitter le pays : « nous avons donné à Maduro une opportunité de partir. Nous lui avons dit qu’il pouvait partir pour la Russie ou qu’il pouvait aller dans un autre pays ».
Depuis début septembre, les États-Unis ont effectué des frappes contre plus de 20 navires en mer des Caraïbes et dans le Pacifique, faisant au moins 83 morts, sans fournir de preuves que ces navires étaient impliqués dans le trafic de drogue comme ils l’affirment. De nombreux experts remettent en question la légalité de ces opérations, aucun suspect n’ayant été ni appréhendé ni interrogé.
Nicolás Maduro, au pouvoir depuis 2013 et héritier politique d’Hugo Chavez, a été réélu en 2024 à l’issue d’un scrutin marqué par des troubles et des arrestations. La cheffe de l’opposition, María Corina Machado, lauréate du prix Nobel de la paix 2025, accuse le pouvoir, qui n’a pas publié de résultats détaillés du scrutin, de fraude.

