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Le Venezuela dénonce la menace colonialiste de Donald Trump.

Le Venezuela dénonce la menace colonialiste affectant sa souveraineté aérienne, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. À ce jour, 75 vols ont été effectués pour le rapatriement de 13.956 personnes, malgré la crise entre les deux pays.

« Le Venezuela dénonce et condamne la menace colonialiste qui prétend affecter la souveraineté de son espace aérien, constituant ainsi une nouvelle agression extravagante, illégale et injustifiée contre le peuple vénézuélien », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Cette déclaration intervient alors que les États-Unis intensifient leur pression sur le Venezuela avec un déploiement militaire majeur dans les Caraïbes, y compris le plus grand porte-avions du monde, tout en évoquant des frappes terrestres sur le territoire vénézuélien dans leur lutte contre les cartels de la drogue.

Le Venezuela « rejette avec une absolue fermeté le message diffusé sur les réseaux sociaux par le président » Trump « dans lequel il prétend appliquer de manière extraterritoriale la juridiction illégitime des États-Unis au Venezuela », poursuit le texte. Il estime que le président américain « tente de manière insolite de donner des ordres et de menacer la souveraineté de l’espace aérien national, l’intégrité territoriale, la sécurité aéronautique et la souveraineté pleine de l’État vénézuélien ».

« Ce type de déclarations constitue un acte hostile, unilatéral et arbitraire, incompatible avec les principes les plus élémentaires du droit international, et s’inscrit dans une politique permanente d’agression contre notre pays », ajoute le ministère.

La candidate de gauche dénonce des « actions d’ingérence » américaines dans les élections

Par ailleurs, Caracas estime qu’avec cette annonce de Donald Trump, Washington « suspend de manière unilatérale les vols de migrants vénézuéliens qui étaient régulièrement effectués chaque semaine dans le cadre du rapatriement de Vénézuéliens migrants clandestins aux États-Unis ». « À ce jour, 75 vols ont été effectués pour le rapatriement de 13.956 personnes », rappelle le texte. Ces opérations se poursuivaient malgré la crise entre les deux pays.

La candidate de gauche à la présidentielle de dimanche au Honduras, Rixi Moncada, a également dénoncé les « actions d’ingérence » du président américain Donald Trump dans le processus électoral. « Il n’y a aucun doute qu’il y a deux actions concrètes, à trois jours des élections, qui sont totalement interventionnistes », a déclaré Mme Moncada, candidate de la gauche au pouvoir dans le pays et que M. Trump considère comme « communiste ».

Donald Trump a d’abord appelé à voter pour l’homme d’affaires de droite Nasry Asfura, puis a annoncé qu’il gracierait l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné l’année dernière à 45 ans de prison pour trafic de drogue aux États-Unis.

Donald Trump accuse notamment le Venezuela d’être un artisan du trafic de drogue qui inonde le marché américain. Caracas dément ces allégations et insiste sur le fait que l’objectif véritable est un changement de régime et la mainmise sur les réserves pétrolières du pays.