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Asie du Sud-Est : Le bilan des inondations s’alourdit, plus de 350 morts

Le bilan des inondations en Indonésie, en Thaïlande et en Malaisie fait état de plus de 350 morts, avec 116 décès en Sumatra du Nord, 61 dans le Sumatra occidental et 35 en Aceh. Les autorités thaïlandaises ont rapporté que le total des morts dans les sept provinces concernées s’établit à 162, dont 126 à Songkhla.


Le bilan des inondations causées par des pluies torrentielles en Indonésie, en Thaïlande et en Malaisie continue de s’alourdir. Le dernier chiffre, annoncé ce samedi par les autorités locales, fait état de plus de 350 morts. L’agence des catastrophes indonésienne a dénombré plus de 200 décès. Le gouvernement thaïlandais a rapporté que 162 personnes ont perdu la vie dans le sud du pays, tandis que les autorités malaisiennes ont enregistré deux victimes. Dans les trois pays, les mêmes images de villes submergées, de populations piégées par les eaux et de glissements de terrain causés par le déluge, qui dure depuis plusieurs jours, se multiplient.

En Indonésie, la province du Sumatra du Nord est la plus touchée, avec 116 morts. Dans le Sumatra occidental, le bilan a presque triplé, passant de 23 à 61 décès, avec « 90 personnes toujours introuvables », selon Ilham Wahab, porte-parole de l’agence régionale de gestion des catastrophes. Au moins 35 personnes ont également perdu la vie dans la province d’Aceh. Ce samedi, les secours tentaient d’atteindre les zones de l’île de Sumatra les plus gravement affectées.

En Malaisie, deux personnes sont mortes à cause des inondations dans l’État de Perlis (nord). En Thaïlande, « le total des morts dans les sept provinces [touchées] s’établit à 162, dont 126 à Songkhla », la région la plus durement frappée, a déclaré ce samedi en conférence de presse le porte-parole du gouvernement, Siripong Angkasakulkiat. Dans cette région, les eaux ont atteint jusqu’à trois mètres, marquant l’un des pires épisodes d’inondations de la décennie. Pour pallier à la surcharge des morgues, des camions frigorifiques ont été mobilisés pour entreposer les corps des victimes.

Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, s’est rendu vendredi dans un refuge du district de Hat Yai, fortement touché. « Je dois vraiment présenter mes excuses pour avoir laissé cela se produire alors que je suis au gouvernement », a-t-il déclaré sur la chaîne AmarinTV. « La prochaine étape est d’éviter que la situation se détériore », a ajouté le dirigeant, précisant que les opérations de nettoyage dans le district prendraient deux semaines.

Le gouvernement a annoncé des compensations allant jusqu’à 62.000 dollars pour les familles victimes de ces catastrophes. La grogne publique monte en Thaïlande face à la gestion de la situation, entraînant la suspension de deux responsables locaux pour manquements présumés.

La saison de la mousson, qui se déroule généralement de juin à septembre, est souvent synonyme de fortes précipitations dans la région, avec des risques de glissements de terrain et de crues subites. Les bilans humains en Indonésie et en Thaïlande sont parmi les pires des dernières années pour les inondations. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique dû à l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.