France

Évadés de Dijon : l’un des fugitifs arrêté en Saône-et-Loire

L’un des deux détenus s’étant échappés de la prison de Dijon a été interpellé en Saône-et-Loire, à Bey, vers 8 heures. La maison d’arrêt de Dijon, ouverte en 1853, compte 311 détenus pour 180 places, ce qui représente un taux d’occupation de 173 % selon le ministère de la Justice.

Il n’a pas profité de sa liberté très longtemps. Au lendemain de l’évasion insolite de la prison de Dijon (Côte-d’Or), l’un des deux détenus concernés a pu être arrêté. L’information a été divulguée ce vendredi matin par le ministre de l’Intérieur. Sur son compte X, Laurent Nuñez a salué la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ainsi que la police judiciaire de Dijon pour leur intervention. Selon le ministre, l’individu en fuite aurait été interpellé en Saône-et-Loire.

Une source policière, interrogée par 20 Minutes, a indiqué que l’homme aurait été arrêté à Bey vers 8 heures, sur la terrasse d’un café. Cette petite commune, comptant environ 900 habitants, se trouve à une dizaine de kilomètres de Chalon-sur-Saône. Au total, une centaine d’agents étaient mobilisés ce vendredi pour traquer les deux détenus, selon des sources judiciaires.

Avec des draps

Il s’agirait du détenu de 32 ans, qualifié comme le moins « dangereux » des deux. Il avait été placé en détention provisoire « pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe », d’après le procureur.

Leur évasion a été constatée à 7 heures jeudi matin lors des vérifications dans le quartier disciplinaire de cette petite maison d’arrêt proche du centre-ville. Deux détenus, dont l’un jugé « dangereux », avaient quitté leur cellule après avoir « vraisemblablement scié des barreaux » et se sont « enfuis à l’aide de draps », selon le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. « Ils ont utilisé des lames de scie à l’ancienne, manuelles », a précisé Ahmed Saih, délégué FO Justice à la prison de Dijon.

Le second détenu, un homme de 19 ans, avait été mis en examen pour « des faits de tentative d’assassinat et association de malfaiteurs », selon la même source. Cet homme a déjà passé de « très nombreuses périodes en détention alors qu’il était mineur ». Il est soupçonné d’avoir participé à « un règlement de comptes dans le cadre de narcotrafic » à Montbéliard, après avoir été recruté pour réaliser un « contrat criminel. »

La maison d'arrêt de Dijon, particulièrement vétuste, va faire l'objet de travaux de sécurisation prochainement.
La maison d’arrêt de Dijon, particulièrement vétuste, va faire l’objet de travaux de sécurisation prochainement.  - Konrad K. /Sipa

Cette évasion, tout comme celle d’un autre détenu durant une sortie à Rennes, a relancé le débat sur la sécurisation des établissements pénitentiaires. Inaugurée en 1853, la maison d’arrêt de Dijon est particulièrement vétuste. Cet établissement héberge 311 détenus pour 180 places, ce qui entraîne un taux d’occupation de 173% selon le ministère de la Justice. Récemment, des lames de scie auraient été livrées par drones, dénoncent des surveillants.

Gérald Darmanin a annoncé que « dans les prochains jours », des caillebotis seraient installés aux fenêtres, que les cours de promenade seraient couvertes et que des dispositifs anti-drones seraient mis en place pour cette maison d’arrêt.