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Immobilier : L’IA peut désormais réaliser presque seule l’état des lieux

La plateforme MonsieurHugo, fondée en 2017, propose d’utiliser l’intelligence artificielle pour réaliser les états des lieux d’entrée et de sortie des personnes. Selon Bruno Cantegrel, directeur de MonsieurHugo, l’application permet de réaliser ses états des lieux en quatre fois moins de temps.

L’intelligence artificielle s’implante chez les propriétaires et les locataires. Créée en 2017, la plateforme MonsieurHugo propose désormais d’utiliser l’IA pour réaliser les états des lieux d’entrée et de sortie, permettant ainsi de gagner un temps précieux. 20 Minutes vous présente cette innovation technologique française !

Une tâche ingrate et chronophage

Actuellement, plus de 4 millions de propriétaires privés bailleurs résident en France. Certains délèguent la gestion de leur bien à une agence immobilière, tandis que d’autres choisissent de s’en occuper eux-mêmes, ce qui peut s’avérer fastidieux. Parmi les obligations associées à cette tâche, l’établissement d’un état des lieux d’entrée et de sortie est indispensable pour décrire de manière précise le logement et ses équipements lors de la remise ou de la restitution des clés.

L'intelligence artificielle réunit les données fournies, les analyse et les synthétise.
L’intelligence artificielle réunit les données fournies, les analyse et les synthétise. - Capture

Agissant comme un assistant personnel, MonsieurHugo vise à alléger le travail de ses propriétaires abonnés grâce à une application qui offre un nouvel outil basé sur l’intelligence artificielle. Celle-ci permet de réaliser les états des lieux en quatre fois moins de temps, selon Bruno Cantegrel, directeur de MonsieurHugo. « Auparavant, nous proposions un fichier Word à remplir, avec des photos à insérer, et un document final à faire signer. Cela fonctionnait, mais nécessitait une modernisation, » explique Bruno Cantegrel.

Associer vidéo, photos et vocaux

Concrètement, l’application utilisée par le propriétaire pour établir son état des lieux avec le locataire entrant ou sortant va rassembler diverses données.

Premièrement, de la vidéo. En filmant minutieusement une pièce, comme une cuisine, l’IA va identifier les meubles, les appareils électroménagers, et même leur marque. « S’il y a une rayure sur la plaque de cuisson, il est possible d’associer une photo qui sera automatiquement intégrée à l’état des lieux, » détaille Bruno Cantegrel. La même méthode s’applique pour les indications concernant l’état d’usure d’un mur ou d’un sol. « C’est une appréciation subjective, que l’IA ne peut pas encore évaluer. En revanche, le propriétaire peut simplement enregistrer un message vocal et décrire l’état, ce qui sera transcrit en texte et ajouté au dossier, » précise le directeur de MonsieurHugo.

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Un temps divisé par quatre

« L’IA va comprendre ce qui est dit, analyser les informations recueillies, les traiter et cocher les bonnes cases, pièce par pièce », souligne le directeur de MonsieurHugo, qui annonce un temps divisé par quatre pour établir un état des lieux avec son application.

« Le propriétaire devra encore peaufiner les détails en décrivant l’état d’usage et, comme nous le conseillons, en ajoutant des photos. Celles-ci apportent un horodatage précis et préviennent d’éventuels litiges lors des états des lieux de sortie concernant les dommages constatés, » ajoute Bruno Cantegrel.

Au final, un état des lieux est disponible quasi instantanément, à signer électroniquement et téléchargeable si besoin par les deux parties (le document reste accessible sur la plateforme). Son coût est de… 5,99 euros. « C’est un produit d’appel. Les agences proposent un package global pour la mise en location, à hauteur d’un mois de loyer », indique le directeur de MonsieurHugo.

La plateforme, qui a déjà enregistré 16.000 « lots », fonctionne sur le principe d’un abonnement fixe. plusieurs formules sont proposées selon les services utilisés, pour quelques dizaines d’euros par mois. D’après son directeur, MonsieurHugo attire aujourd’hui « beaucoup de personnes qui ont déjà eu recours à des agences immobilières, qui en ont assez des coûts élevés, du manque de visibilité, et de l’incertitude quant aux services lorsqu’elles prélèvent entre 8 et 10 % de frais chaque mois. »