Belgique

Direct – Débats à la Chambre après la déclaration de politique générale De Wever

Les débats sur le budget du gouvernement De Wever reprennent ce vendredi matin à la Chambre, après une interruption jeudi à minuit. Le vote de confiance, initialement prévu à 11h00, n’aura lieu qu’après la dernière réplique des groupes.


Courte nuit pour les députés fédéraux. Ils reprendront les débats ce vendredi matin à la Chambre sur le budget du gouvernement De Wever.

Vous pouvez suivre les débats en direct en cliquant ici.

La séance plénière reprendra avec des interventions d’Ecolo-Groen, suivies de Vooruit, de l’Open Vld, du CD&V et de DéFI.

Le Premier ministre Bart De Wever prendra ensuite la parole.

Enfin, chaque groupe aura la possibilité de répondre. Les groupes d’opposition auront 15 minutes, ceux de la majorité 10 minutes et le groupe « non reconnus » (DéFI) disposera de 5 minutes.

Le vote de confiance, prévu initialement à 11h00, n’aura lieu qu’après la dernière réplique.

Discussions de jeudi

Ce jeudi, la discussion générale a été interrompue à minuit, juste après l’intervention des Engagés, pour convoquer la conférence des présidents, l’organe chargé de l’organisation des travaux. Après 50 minutes de discussion, il a été convenu de reprendre vendredi à 08 heures du matin.

Les débats avaient débuté jeudi à 10 heures et ont duré jusqu’à minuit. Six des onze partis représentés à la Chambre sont intervenus : Vlaams Belang, N-VA, PS, MR, PTB et Les Engagés.

Les Engagés se sont félicités jeudi soir de l’accord budgétaire conclu par le gouvernement fédéral. La cheffe de groupe Aurore Tourneur l’a affirmé devant la Chambre : « Cet accord est équilibré et résolument centriste. Il contient une volonté d’assumer plutôt que d’esquiver les décisions essentielles. »

Les échanges vifs entre les députés des différentes formations politiques concernent la déclaration de politique générale que le Premier ministre a faite jeudi devant les parlementaires.

« Il faut d’abord cuire le gâteau avant de pouvoir le partager », avait déclaré Bart De Wever, défendant les choix budgétaires effectués par la coalition Arizona. « Le prix à payer de détourner le regard trop longtemps est qu’il devient impossible d’élaborer un budget sans effort. Cela nous rend, en tant que décideurs politiques, vulnérables. Mais il n’y a pas d’autre choix », a-t-il ajouté à la tribune.

Vers l’Olympe ?

Avide de citations latines, le chef du gouvernement fédéral a cette fois-ci choisi de faire référence à la mythologie grecque. « Cela me rappelle quelque peu le carrefour d’Héraclès. Le héros grec devait choisir entre deux chemins différents, chacun représenté par une déesse : l’un par la pécheresse Cakia, l’autre par la vertueuse Arété […] Héraclès choisit à juste titre Arété, le chemin difficile. Finalement, il atteindra l’Olympe et rejoindra les dieux. Nous sommes encore loin d’atteindre l’Olympe dans ce pays aujourd’hui. Soyons clairs. Mais ce gouvernement a assurément le courage de suivre le chemin d’Arété. »

Bart De Wever a présenté, dans un discours de 20 minutes, les différentes réformes engagées par le gouvernement. Elles comportent trois volets : la réforme du marché du travail et des pensions, la réintégration des malades de longue durée et un « tax shift » sur la consommation. « Ces réformes ne sont pas agréables, j’en suis bien conscient. Mais elles servent l’intérêt général. »

L’opposition devrait, elle, faire de vives critiques sur l’accord budgétaire présenté, touchant des sujets tels que l’index, la réforme des pensions, la TVA, les malades de longue durée ou encore la politique culturelle. Ce débat se tient après une séquence de trois jours de grève nationale ayant paralysé une partie du pays.

Ensuite, le vote de confiance aura lieu. Celui-ci ne pourra intervenir que 48 heures après la fin du discours du Premier ministre, et est donc prévu pour ce vendredi à 11h00, bien qu’il puisse être retardé si le débat sur la déclaration n’est pas terminé à temps.

Traditionnellement, la déclaration de politique générale a lieu le deuxième mardi d’octobre, le jour de l’ouverture de la nouvelle année parlementaire. Toutefois, cette année, le Premier ministre a dû reporter cet exercice en raison du budget n’ayant pas été finalisé à temps.