Des coachs consommables en L2 : l’instabilité chronique du staff technique

Jusque-là, les changements d’entraîneurs ont touché quasiment le tiers des coachs du groupe A et du groupe B en Ligue 2. Le BSB a absorbé deux techniciens, Majdi Chamkhi et Helmi Hmam, avant de s’en remettre à Hassen Gabsi.

Alors que la 11e journée du championnat de L2 approche ce week-end, les fréquents changements d’entraîneurs ont déjà touché près d’un tiers des coachs des groupes A et B.

À ce rythme, les entraîneurs en Ligue 2 risquent de devenir des techniciens de type consommables, remplacés dès que l’équipe subit des difficultés. Les entraîneurs de L2 se succèdent à une vitesse remarquable, et il est intéressant de constater que les clubs qui favorisent une certaine stabilité en tirent profit au classement, comme les Verts du CSHL avec Amine Kammoun et l’US Tataouine sous la direction de Hichem Souissi.

Ce constat n’est pas surprenant, car ces deux équipes se retrouvent en haut du classement, tout comme le CS Msaken de Naoufel Chebil, qui occupe la troisième place. Les deux seules exceptions à cette tendance sont le Croissant Chebbien, qui place sa confiance en Seif Ghezal, et le SA Menzel Bourguiba, qui a renouvelé sa confiance en Amir Trifi malgré une position préoccupante.

Dans le reste du groupe A, l’instabilité du staff technique est chronique. Baâth Bouhajla se maintient au pied du podium, tandis que le BSB a dû remplacer deux entraîneurs, Majdi Chamkhi et Helmi Hmam, avant de faire appel à Hassen Gabsi.

Quant à l’US Bousalem, mal classée, elle a battu des records de licenciements en remerciant tour à tour Haykel Ayari, Badii Zouaghi et Abdelkarim Ouji, avant d’engager Skander Majboura. Le Sfax RS, également en difficulté, a vu trois entraîneurs défiler : Lotfi Jebali, Zied Derbali et Fakhreddine Galbi, avant que Bassem Ben Romdhane ne prenne le relais.

Pour le reste des équipes du groupe A, les changements d’entraîneurs ne sont intervenus qu’une fois pour chacune. L’OCK, par exemple, a remplacé Farhat Dahech par Aymen Makhlouf, et l’ESHS a d’abord été dirigée par Habib Ben Romdhane avant d’engager Imed Jebali. Au SCBA, Haykel Ayari a succédé à Skander Majboura, qui a ensuite rejoint l’US Bousalem.

Mégrine Sport a échangé Mohamed Souihli contre Khaled Melliti, l’EMM a débuté avec Souihli avant d’installer Nasri Ghemam, et l’Astre d’Agareb a commencé la saison avec Mourad Sebii avant de faire appel à Wael Zghal. Dans le groupe B, la valse des entraîneurs est également présente. Le Progrès de Sakiet Eddaier, co-leader du groupe B, continue de faire confiance à Yousri Ben Kahla. L’autre leader, le Stadiste Gabésien, a procédé à deux changements avant de placer Lotfi Jebali aux commandes.

Dans le groupe B, la stabilité est également de mise. L’US Ksour Essef, en conservant Hachem Ben Njima, récolte les fruits de sa politique, tandis que d’autres clubs comme le CS Korba, Kalâa Sport et l’ES Bouchemma ont choisi de ne pas changer d’entraîneur.

De manière générale, changer d’entraîneur en cours de saison peut stimuler une équipe. C’est ce qu’a fait l’AS Kasserine, qui a successivement engagé Zied Derbali, Saber Trabelsi, Majdi Rachdi avant d’arriver à Hedi Mokrani, qui a ensuite rejoint Jendouba. Jendouba Sport a également mis ce levier en action, en remplaçant Hafedh Guitouni par Hedi Mokrani, lui-même remplacé par Khaled Gharbi.

Les tendances se poursuivent dans d’autres équipes de Ligue 2, avec Othmane Chehaibi et Ezzedine Khemila se succédant au CS Redayef, et Jamel Belhedi, Othmane Chehaibi et Helmi Hmam à l’Olympique Sidi Bouzid. L’AS Jelma a remercié Ramzi Kerid et engagé Zied Derbali, ancien entraîneur du Sfax RS.

Le SC Moknine a remplacé Sami Mosli par Mohamed Hedi Fraj, tandis qu’EGS Gafsa a fait appel à Jihed Zarrouk après avoir licencié Farhat Zarrouk. Enfin, à l’AS Ariana, Khaled Melliti a pris la place de Maher Guizani.

C’est ainsi que se déroule la valse des entraîneurs, avec au moins cinq techniciens ayant exercé dans deux équipes différentes. Le limogeage rapide de l’entraîneur apparaît comme une solution à court terme pour les dirigeants de clubs, désireux d’appuyer sur le bouton eject dès qu’un problème survient.