Brésil : les aras de Spix menacés d’extinction par un virus
Ces onze perroquets avaient été réintroduits récemment dans la nature et il y a 25 ans, cette espèce avait été déclarée éteinte à l’état sauvage. ICMBio a infligé une amende de 1,8 million de reais au centre BlueSky pour ne pas avoir mis en œuvre les protocoles visant à limiter la propagation du virus.
Ces onze perroquets ont récemment été réintroduits dans la nature dans le cadre d’un programme visant à permettre à cette espèce parmi les plus rares au monde de retrouver son habitat naturel dans le nord-est du Brésil. Il y a 25 ans, cette espèce avait été déclarée éteinte à l’état sauvage.
L’agence publique de préservation environnementale ICMBio a expliqué à l’AFP que depuis qu’un groupe d’aras de Spix est arrivé au Brésil en provenance d’Allemagne en 2020, environ vingt d’entre eux ont été libérés dans la nature, mais seulement 11 ont survécu.
Tous ces survivants ont récemment été testés positifs au circovirus, responsable de la maladie du bec et des plumes chez les perroquets. « Cette maladie est incurable et mortelle dans la plupart des cas », a précisé l’ICMBio dans un communiqué. En plus des onze aras de Spix en liberté, 21 autres vivant en captivité au centre d’élevage Bluesky, dans l’État de Bahia (nord-est), ont également été testés positifs. Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine du virus, qui ne présente aucun danger pour les humains.
La population de ces perroquets bleus a considérablement diminué ces dernières décennies en raison de la destruction de leur habitat naturel, la caatinga, qui est une végétation composée d’arbustes épineux dans le nord-est brésilien, ainsi que de leur capture pour la vente illégale à des particuliers.
Le centre d’élevage Bluesky est un partenaire de l’Association allemande pour la préservation des perroquets menacés (ACTP), qui détient 75 % des aras de Spix enregistrés dans le monde, selon l’ICMBio. Le Brésil a mis fin à son partenariat avec l’ACTP en 2024 après que l’organisation allemande a vendu 26 de ces oiseaux à un zoo privé en Inde sans son consentement.
ICMBio a infligé une amende de 1,8 million de reais (environ 300 000 euros) au centre Bluesky pour ne pas avoir mis en œuvre les protocoles destinés à limiter la propagation du virus. Les inspecteurs ont trouvé des mangeoires pour oiseaux « extrêmement sales » et incrustées de matières fécales, tandis que les employés manipulaient les oiseaux « portant des tongs, des shorts et des t-shirts ».

