Belgique

QR : Pas d’offre TEC dans certains villages de Wallonie ?

Gisèle Silva, de Jette, a posé la question : « Pourquoi il n’y a pas plus d’offre TEC dans certains villages de Wallonie ? » Le TEC a reçu 941 millions d’euros de dotation publique en 2024, une somme qui a été multipliée par deux par rapport à 2019 où elle ne dépassait pas les 600 millions d’euros.


Gisèle Silva, de Jette, nous a posé cette question : « Pourquoi il n’y a pas plus d’offre TEC dans certains villages de Wallonie ? »

**831 lignes et 32.107 points d’arrêts partout en Wallonie**

Le TEC a reçu 941 millions d’euros de dotation publique en 2024, une somme qui a doublé en quelques années (elle ne dépassait pas les 600 millions d’euros en 2019). À cela s’ajoutent 75 millions d’euros de ventes de billets et d’abonnements. Avec ce budget, l’organisation exploite 831 lignes et 32.107 points d’arrêts dans toute la Wallonie.

Ces dernières années, 31 nouvelles lignes express reliant des villes de taille moyenne ont été inaugurées. La plupart de ces lignes fonctionnent bien et répondent à une demande significative. En revanche, dans les zones rurales, il n’y a eu aucune ouverture majeure de nouvelles lignes, seulement quelques adaptations et réorganisations.

Dans les zones moins densément peuplées, le TEC a choisi de développer un service de bus à la demande, notamment en collaboration avec plusieurs communes de la province de Luxembourg sous le nom « TEC à la demande ». Ce service, qui se situe entre le bus et le taxi, nécessite cependant une réservation préalable.

**L’heure est plutôt aux économies**

Le gouvernement wallon a prévu 270 millions d’euros pour son budget 2026. Officiellement, aucune décision n’a encore été prise concernant le TEC. Le cabinet du ministre des Transports indique que certaines dotations pourraient même augmenter pour l’opérateur de bus. Cependant, des discussions sur un plan de rationalisation seraient en cours en interne.

Tous les opérateurs publics devront réduire leurs dépenses d’une manière ou d’une autre. Pour le TEC, certaines lignes moins fréquentées et donc moins rentables pourraient être supprimées, le projet de bus haute fréquence à Charleroi pourrait également être annulé, et le recrutement de nouveaux chauffeurs pourrait être ralenti.

Les syndicats s’attendent à des annonces prochainement, mais n’ont pas d’informations détaillées pour le moment. Cela suscite des inquiétudes parmi les employés, qui participent en masse aux trois jours de grève cette semaine.

**Ça ne veut pas dire que des adaptations de son réseau ne sont pas possibles**

Depuis 2019, la décision d’ouvrir, de fermer une ligne ou d’ajouter des points d’arrêts dépend du département mobilité du Service Public de Wallonie. Un organisme a même été créé dans ce but au sein de l’administration, l’autorité organisatrice des Transports collectifs et partagés (AOT). Chaque province (sauf celle du Hainaut qui en a deux) dispose d’un organe consultatif pour discuter des questions de mobilité.

Ces réunions, organisées deux fois par an, rassemblent des échevins de chaque commune concernée, des membres de l’administration, du TEC et du cabinet du ministre. Certaines associations d’usagers sont parfois invitées, mais elles ne participent pas aux décisions.

Il est donc envisageable d’ajouter des arrêts supplémentaires à certains endroits ou de modifier des trajets sur la base de ces recommandations.

Un usager peut toujours contacter sa commune pour demander une adaptation du réseau, qui sera relayée par les élus communaux lors des consultations des bassins de mobilité.

**QR répond à vos questions**

Cet article a été rédigé en réponse à une question posée directement à la rédaction de la RTBF. Vous aussi, faites entendre votre curiosité et posez-nous vos questions via le formulaire ci-dessous, et votre sujet pourrait inspirer notre prochain article « Questions-Réponses ».