PSG – Tottenham : Vitinha ne cesse pas d’élever son jeu vers le Ballon d’or

Vitinha a marqué un triplé lors du match contre Tottenham au Parc des Princes. Luis Enrique a déclaré que Vitinha avait montré l’importance de son rôle dans l’équipe.

Au Parc des Princes,

Vitinha est un joueur aux multiples paradoxes. De petite taille, il affiche pourtant une grande intelligence de jeu et, bien que frêle, il a la force nécessaire pour porter une équipe du PSG fragilisée défensivement en Ligue des champions. Si le Portugais se concentre sur « l’équipe » lors de ses déclarations en zone mixte, c’est néanmoins grâce à lui que Paris a remporté son match contre Tottenham. En toute franchise, sans son intervention, la révolte n’aurait pas eu lieu. Sans lui, il n’y aurait pas eu de surprise. Sans lui, pas de fin heureuse.

Dans un Parc des Princes que le froid et l’ouverture du score de Richarlison ont plongé dans une torpeur, Vitinha a brillamment illuminé le terrain. « Sensationnel », a commenté Luis Enrique. Ce dernier a également profité de l’inattention de l’adversaire : qui, en 2025, laisse autant d’espace à un numéro 17 parisien devant la surface, connaissant sa faculté de tir ? La punition est à la fois éclatante et évidente, frapper sans contrôle avec un tir enroulé qui touche la barre. Son deuxième but montre une autre dimension de ses compétences : un coup d’œil affûté, une qualité de dribble et un pied moins bon que son nom ne l’indique.

Luis Enrique apprécie la réaction de Vitinha après son erreur

Vitinha a raison de parler de « chance », car une autre nuit moins réussie aurait vu ses deux frappes mal placées, mais il semble oublier que la chance sourit souvent aux audacieux. Ce triplé représente non seulement une reconnaissance d’une montée en puissance déjà significative dans la campagne européenne du Paris Saint-Germain, mais également le signe d’une évolution continue, tant technique que tactique. Le milieu de terrain, arrivé discrètement à Paris, face à Neymar et Messi, a véritablement gagné en expérience et en caractère.

Il n’est pas surprenant que Luis Enrique ait accordé autant d’importance à la réaction de son maestro mercredi, lorsqu’il a évoqué le fait qu’il avait raté une passe, menant au troisième but de Tottenham, avant de vouloir immédiatement marquer le troisième but. L’entraîneur espagnol doit se réjouir de l’émergence d’un tel leader, alors que Marquinhos, qui vient de célébrer son 500e match avec le PSG, ne peut plus revendiquer sa jeunesse.

« Vitinha nous montre à quel point il est important, a souligné le Brésilien après la victoire. Je l’ai vu arriver et prendre de l’ampleur dans cette équipe. Aujourd’hui, c’est lui qui contrôle notre jeu, qui est notre maître au milieu du terrain, qui donne le rythme, d’un côté à l’autre. » En dehors de ses buts, il se démarquait au milieu lorsque tout menaçait de s’effondrer grâce à sa capacité à échapper à la pression anglaise sur la relance et à travers ses passes incisives. Avec sa passe décisive pour Warren Zaïre-Emery en première période, il frôle l’invention du alley-oop footballistique.

« Vitinha, waouh, quel joueur »

Vitinha, qui n’avait « jamais imaginé marquer un hat-trick », s’affirme aujourd’hui comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération, peut-être même le meilleur dans son domaine. Le monde du football semble lui appartenir, ou du moins l’entraîneur adverse, Thomas Frank. « Nous avons joué contre une bonne équipe, avec un Ballon d’Or (Ousmane Dembélé) et peut-être le prochain… Vitinha, waouh, quel joueur. »

Sa troisième place au Ballon d’Or pourrait en appeler d’autres s’il maintient ce niveau de jeu, et il en a conscience. « La première année de Luis Enrique m’avait déjà beaucoup aidé. J’ai réalisé une excellente saison, mais je pense qu’avec la deuxième saison, la Champions League et tout… Maintenant, le défi est de préserver ce niveau de compétitivité. Ce n’est pas facile, c’est mon grand défi personnel. Mais je vais toujours revenir au même point. L’équipe, c’est le plus important. Et l’équipe a été incroyable. » Sa modestie reprend le dessus, il ne peut s’en empêcher.