Georges-Louis Bouchez à Liège : huit manifestants arrêtés après des vitres brisées
L’action d’opposition à la venue de Georges-Louis Bouchez (MR) à Liège a rassemblé entre 500 et 600 manifestants vers 18 heures, selon la police. En fin de soirée, la police de Liège a indiqué que huit personnes ont fait l’objet d’arrestation (5 judiciaires et 3 administratives) parmi lesquelles les principaux auteurs d’exactions.
L’opposition à la venue de Georges-Louis Bouchez (MR) à Liège a provoqué des incidents dans le centre-ville, vers 20h, comme l’a rapporté un journaliste de la RTBF présent sur les lieux. À cette heure-là, le cortège a rejoint la place du marché en scandant « à bas l’État, les flics et les fachos« . Environ dix manifestants ont grimpé les marches menant à l’entrée de l’Hôtel de Ville et ont tenté de forcer la porte.
D’autres manifestants ont alors lancé des projectiles vers l’Hôtel de Ville, brisant plusieurs vitres au rez-de-chaussée de la façade « Violette ».
Peu après, la police a évacué les manifestants de la place du marché à l’aide d’une autopompe.
Vers 18 heures, le cortège comptait entre 500 et 600 manifestants selon la police. On y trouvait des « antifas », ainsi que des représentants syndicaux et des enseignants. Le cortège, qui n’a pas pu accéder au Palais des congrès, encerclé par la police, s’est dirigé vers le centre-ville et la place Saint-Lambert. La circulation automobile a été fortement perturbée. Des manifestants ont ainsi lancé des bombes de peinture et des pommes sur les locaux des journaux La Meuse et RTL.
En fin de journée, la police de Liège a dressé un bilan des événements, indiquant que « des arrêts de tram ont été tagués, le bâtiment de Sudpresse a été la cible de jets de projectiles, l’Hôtel de Ville a fait l’objet d’une tentative d’intrusion et a été vandalisé. L’intervention rapide des forces de l’ordre, avec l’arroseuse, a permis de disperser les auteurs. En petits groupes, certains ont continué à troubler l’ordre public (feu de poubelle, déplacement de matériel de chantier, rassemblement de pavés…). Les policiers ont été la cible de nombreux jets de pavés, deux ont été blessés légèrement. Huit personnes ont fait l’objet d’arrestation (5 judiciaires et 3 administratives) parmi lesquelles les principaux auteurs d’exaction. »
Le dispositif policier, pour éviter tout dépassement, avait été renforcé. Des slogans tels que « Le MR au feu, GLB au milieu« , affichés sous la passerelle reliant le quartier des Guillemins au parc de la Boverie, illustraient clairement la position des antifas, opposés à la présence de Georges-Louis Bouchez à Liège. Sa dernière visite avait également été marquée par des manifestations devant l’Université de Liège, où plusieurs élus et policiers avaient été légèrement blessés. La ville de Liège avait porté plainte contre X à la suite de ces événements. Bouchez avait alors dénoncé la manifestation en parlant de « violences inacceptables » de la « gauche ». Quelques heures plus tard, il avait annoncé vouloir interdire des groupes comme les antifas.
Les antifas avaient appelé à cette manifestation plusieurs jours avant l’événement. Pour éviter des tensions, la police de Liège avait anticipé, en bloquant des conteneurs à l’entrée de la rue où se tiendrait la conférence du MR, de même que dans le parc près des accès piétons. La police a confirmé que le déploiement des forces de l’ordre serait égal, voire supérieur, à celui mobilisé lors de la visite de Bouchez à l’Université de Liège. Il a été précisé que ce dispositif était comparé à celui d’un « match de football à très haut risque« .
En milieu d’après-midi, la police était déjà fortement présente avec des agents en tenue anti-émeute, des arroseuses, des unités à cheval et des drones. Le périmètre autour du Palais des congrès était complètement fermé, rendant l’accès impossible. Des renforts avaient été envoyés depuis Eupen et la Flandre, et un bateau de la police fédérale était positionné sur la Meuse pour prévenir toute tentative de traversée par des manifestants.
Par ailleurs, diverses mesures avaient été prises par la Ville : un espace de libre expression était ouvert à l’esplanade Albert 1er sur la rive gauche. D’autres mesures avaient aussi des répercussions sur la circulation : la rue du Parc était entièrement fermée, avec une déviation mise en place via la rue Renoz pour rejoindre le quai Marcellis ou le quai de la Boverie. Le pont de Huy, le tunnel sous-fluvial, le parc de la Boverie et la passerelle La Belle Liégeoise étaient également fermés.

