Maroc

Tarik Hamane : Le Maroc possède un programme d’électrification étendu mondialement.

Le Maroc a réussi à porter le taux d’électrification de 16% en 1996 à 99,9% en 2025, réalisant l’un des programmes d’électrification les plus étendus d’Afrique et du monde. La production de l’énergie électrique au niveau national s’est appréciée de 5,9% au terme des neuf premiers mois de 2025, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).


Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Tarik Hamane, a annoncé mardi à Rabat que le Maroc a réussi à augmenter le taux d’électrification de 16 % en 1996 à 99,9 % en 2025, réalisant l’un des programmes d’électrification les plus étendus d’Afrique et du monde. « Le Maroc se trouvait, il y a quelques décennies seulement, dans une situation similaire à celle que connaissent aujourd’hui de nombreux pays africains, avec un taux d’électrification limité à 16 %. Grâce au Programme national d’électrification rurale (PNER), le Royaume a mené l’un des chantiers d’électrification les plus ambitieux du continent et du monde », a déclaré M. Hamane lors de la Journée Mission 300 (M300), organisée en marge de l’Africa Investment Forum (AIF) 2025.

Le directeur général de l’ONEE a souligné que cette transformation prouve la faisabilité de l’objectif de la Mission 300, qui vise à connecter 300 millions de personnes à l’électricité d’ici 2030, selon la MAP. Il a également indiqué que le Maroc est prêt à partager son expertise avec ses partenaires africains et à soutenir cette initiative, convaincu que son expérience peut apporter une contribution significative dans divers domaines tels que les aspects techniques, la planification, la gestion des infrastructures, l’exploitation et le renforcement des capacités.

M. Hamane a, de plus, précisé que l’électrification est un moteur essentiel du développement économique et social, favorisant la création d’emplois, la croissance des petites entreprises et l’agilité économique, tout en facilitant l’accès au numérique, à une meilleure qualité de soins de santé et à de nouvelles perspectives pour les populations.

Wale Shonibare, directeur de l’énergie à la BAD, a souligné l’importance du leadership national représenté par les compacts énergétiques nationaux présentés lors de cette rencontre. Il a noté que les gouvernements ne peuvent pas financer seuls tous leurs besoins en matière d’électrification, d’où le rôle crucial que le secteur privé doit jouer dans cette transformation. Il a affirmé que l’AIF constitue une plateforme stratégique pour que les pays présentent leurs réformes et attirent les investisseurs internationaux.

M. Shonibare a également précisé que cette rencontre offre une occasion sérieuse d’attirer des investisseurs du monde entier, permettant aux pays africains de mettre en avant leurs atouts et leurs réformes afin de séduire des capitaux privés, qui sont essentiels pour atteindre les objectifs ambitieux de la Mission 300 visant à éradiquer la pauvreté énergétique sur le continent.

S’appuyant sur les leçons des étapes préalables en Tanzanie, à Londres et à New York, ainsi que sur le Forum africain sur le climat et la mobilité (ACMF) prévu à Johannesburg, les partenaires de M300 ont proposé une série d’engagements au sein de l’AIF, combinant approfondissement des transactions, apprentissage entre pairs et opportunités de mise en relation ciblées entre gouvernements et investisseurs privés.

L’AIF, qui se tiendra du 26 au 28 novembre sous le thème « Réduire les écarts : mobiliser les capitaux privés pour libérer le plein potentiel de l’Afrique », est une plateforme d’investissement visant à faciliter les investissements internationaux en Afrique en réunissant des promoteurs de projets, des financiers, des gouvernements et d’autres parties prenantes clés dans le but de conclure des transactions.

**Énergie électrique : la production augmente de 5,9 % à fin septembre 2025**

La production d’énergie électrique au niveau national a augmenté de 5,9 % au terme des neuf premiers mois de 2025, par rapport à une hausse de 2,4 % l’année précédente, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère de l’Économie et des Finances. Cette progression est due au renforcement de la production privée d’électricité de 7,7 % ainsi qu’à celle de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 6,9 %, d’après la DEPF dans sa note de conjoncture de novembre 2025.

Quant au volume de l’énergie appelée nette, il a atteint son niveau le plus élevé enregistré au cours des douze dernières années à fin septembre 2025, avec une dynamique de 7,1 %, après une hausse de 3,6 % l’année précédente.