En Italie, le féminicide devient un crime passible de la perpétuité.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a annoncé l’adoption à l’unanimité d’une proposition de loi qui introduit dans le Code pénal italien le crime de féminicide, passible de la perpétuité. Selon les données publiées par l’Institut national des statistiques (Istat), sur les 327 homicides recensés en 2024 en Italie, 116 ont concerné des victimes féminines, un chiffre stable par rapport à 2023.
Un « instrument supplémentaire » pour « défendre la liberté et la dignité de chaque femme ». Dans un message vidéo, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a salué l’adoption à l’unanimité d’une proposition de loi qui intègre dans le Code pénal italien le crime spécifique de féminicide, puni de la réclusion à perpétuité.
Issu d’une initiative gouvernementale et déjà validé par le Sénat en juillet, ce projet de loi a obtenu 237 voix en faveur et aucun vote contre.
**116 féminicides en 2024**
Le nouvel article introduit en Italie une catégorie spécifique d’homicide « fondé sur les caractéristiques de la victime ». « L’article 577 bis, paragraphe 1 du Code pénal […] punit de la réclusion à perpétuité les actes ayant pour but de causer la mort d’une femme, par discrimination, haine ou violence, ainsi que par des actes de contrôle, de possession ou de domination sur la victime en raison de son sexe, ou le meurtre commis en lien avec le refus de la femme d’établir ou de maintenir une relation affective, ou comme atteinte à ses libertés individuelles », précise le texte.
Selon les données publiées par l’Institut national des statistiques (Istat) en cette Journée internationale contre les violences faites aux femmes, parmi les 327 homicides enregistrés en 2024 en Italie, 116 ont concerné des victimes féminines, un chiffre stable par rapport à 2023. Dans 92,2 % des cas, les victimes ont été tuées par un homme.
Jusqu’à présent, le Code pénal italien prévoyait des circonstances aggravantes en cas d’homicide d’une femme, mais seulement si l’auteur était marié ou avait un lien de parenté avec la victime.

