Guerre en Ukraine : Trump soutient son émissaire spécial accusé de collusion avec Moscou.

Les équipes de secours ukrainiennes ont rapporté qu’une attaque russe « massive » avait frappé la ville de Zaporijjia, dans le sud du pays, durant la nuit de mardi à mercredi. Ivan Fedorov, chef de l’administration militaire de la région, a précisé que ces frappes avaient touché une trentaine d’immeubles et que le bilan s’élevait à 18 blessés.

Le Kremlin a confirmé que l’émissaire spécial américain Steve Witkoff se rendrait à Moscou la semaine prochaine pour discuter avec Vladimir Poutine d’un plan visant à résoudre la guerre en Ukraine.

« Un accord préliminaire a été atteint pour sa visite à Moscou la semaine prochaine, » a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du Kremlin, à la télévision publique russe. Il a indiqué qu’un certain « nombre d’autres représentants de l’administration » américaine, en lien avec le dossier ukrainien, accompagneraient Steve Witkoff lors de ce déplacement, annoncé par Donald Trump mardi.

Bloomberg a également rendu publique la retranscription d’une autre conversation entre Iouri Ouchakov et Kirill Dmitriev, un émissaire du Kremlin en charge des questions économiques, impliqué dans les discussions avec des responsables américains. Cet échange a eu lieu le 29 octobre, selon l’agence américaine, qui en a publié la version en anglais ainsi que le texte original en russe.

« Je pense que nous allons rédiger ce document concernant notre position, et je vais le faire circuler de manière informelle, » déclare Kirill Dmitriev. « Je ne pense pas qu’ils accepteront exactement notre version, mais au moins cela s’en rapprochera », ajoute-t-il, apparemment en référence aux responsables américains.

Le site Axios a rapporté que Kirill Dmitriev avait passé trois jours avec Steve Witkoff et d’autres responsables américains à Miami, du 24 au 26 octobre.

Washington a rapidement réagi aux révélations de Bloomberg. « Cette histoire prouve une chose : l’émissaire spécial Witkoff communique presque chaque jour avec des responsables en Russie et en Ukraine pour obtenir la paix, ce qui est exactement la mission pour laquelle le président Trump l’a nommé, » a déclaré Steven Cheung, directeur de la communication de la Maison-Blanche.

Le président américain a également défendu son émissaire spécial, qui doit rencontrer le président russe la semaine prochaine à Moscou. Bien qu’il ait affirmé ne pas avoir entendu la conversation en question, Donald Trump a estimé qu’il s’agissait d’une technique de négociation « standard ».

Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, aurait conseillé un conseiller de Vladimir Poutine sur la façon de présenter à Donald Trump un plan de règlement du conflit en Ukraine, selon une conversation téléphonique révélée mardi par Bloomberg.

L’agence de presse américaine a diffusé la retranscription d’un échange du 14 octobre entre l’ancien homme d’affaires et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, au cours duquel un futur plan de règlement du conflit, inspiré d’une initiative pour mettre fin à la guerre à Gaza, est évoqué.

Le document indique que Steve Witkoff a proposé un appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, durant lequel ce dernier « féliciterait le président (américain) pour ce succès ». L’émissaire spécial américain a aussi recommandé que cet échange se tienne avant une visite de Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, prévue pour le 17 octobre.

Donald Trump a déclaré qu’il rencontrerait Volodymyr Zelensky et son homologue russe « seulement lorsque l’accord pour mettre fin à cette guerre sera conclu ou aura atteint des phases avancées ». En revanche, Kiev appelle à une rencontre rapide entre le président américain et son homologue ukrainien.

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Bien que les combats continuent, l’activité diplomatique a encore pris de l’ampleur mardi pour trouver une issue à la guerre en Ukraine. Les négociations se concentrent sur un projet de plan américain dont une version initiale, jugée très favorable à Moscou, a été modifiée à l’issue de pourparlers menés dimanche à Genève entre les délégations américaine, ukrainienne et européenne.