Le CA termine l’aller avec 31 points : Entre ombre et lumière…

L’équipe de Faouzi Benzarti a bouclé la phase aller avec 31 points sur 45 possibles, dont 9 victoires, 4 nuls et 2 défaites. Le mercato hivernal est capital pour les dirigeants clubistes, nécessitant au moins 4 joueurs pour améliorer la qualité de l’équipe et respecter un quota de 10 recrutements par saison.

Le bilan comptable est certes satisfaisant, mais, encore une fois, ce n’est pas la qualité ni l’intensité qui rassurent.

La Presse — C’est très difficile de positionner le CA à l’issue de la phase aller. À égalité avec l’EST, qui possède un match en moins, l’équipe dirigée par Faouzi Benzarti a conclut la phase aller avec une victoire difficile à Béja. La boucle est bouclée : un but de Sadok Mahmoud lors de la première journée contre l’ASM, et le même joueur, avec un coup similaire, a apporté trois points précieux à son équipe. Avec 31 points sur 45 possibles, 9 victoires, 4 nuls et 2 défaites, ainsi que 19 buts marqués contre 7 encaissés, le bilan comptable reste satisfaisant et flatteur, compte tenu des difficultés rencontrées par ce club durant l’intersaison.

Face à l’OB, on a observé pratiquement la même attitude et les mêmes réflexes : domination territoriale contre des mal classés, possession de balle lente et large, et beaucoup de coups de pied arrêtés mal exploités (pourquoi continuer à tirer les corners à deux alors que cela n’a jamais fonctionné ?). La défense était regroupée, les individualités faisaient la différence, mais de nombreuses occasions de tuer le match étaient une fois de plus manquées, ce qui aurait pu se révéler coûteux.

Ce CA gagne, et c’est son point fort, mais il n’inspire pas confiance, n’arrive pas à convertir les occasions et à finir ses matches rapidement. À chaque fois, des joueurs, par nonchalance ou pression, échouent devant les buts. À Béja, Ait Malek a été très maladroit, voire « étourdi », en ratant une occasion facile face à des filets vides.

Khadhraoui, quant à lui, demeure un cas désespéré pour tous. Face à une équipe d’OB faible et incapable de prendre le dessus, Faouzi Benzarti n’a pas su imposer son jeu ni convaincre. Il a certes remporté la rencontre, mais, comme à Gabès ou à Sousse, la victoire fut étriquée, dépendante d’une action individuelle d’un Chamekh qui sauva son équipe.

Avant-hier, Benzarti a commis l’erreur de faire sortir en même temps Mahmoud et Khan, ce qui a destabilisé son milieu de terrain. L’équipe semblait avoir trouvé ses marques, mais la sortie de Khan a privé le secteur d’un atout défensif majeur. Trois points bienvenus, mais il reste beaucoup à faire pour améliorer la qualité technique et surtout la performance des joueurs.

Finalement, pour une équipe qui dispose d’un effectif moyen et de joueurs pas extraordinaires, à l’exception de deux ou trois, et en dépit d’une préparation défaillante et de problèmes financiers, ce classement et ces résultats sont assez valorisants. Que peut-on espérer de plus avec des joueurs aussi ordinaires et fragiles que Khadhraoui, Ait Malek, Zaalouni (ses centres sont presque tous ratés), Ben Abda, Kinzumbi, Srarfi, Bouabid et Oun ? Même ceux qui ont montré des qualités, comme Youssef, Chaouat, Zemzmi ou Khan, alternent le bon et le moins bon.

Le mercato hivernal s’annonce crucial pour les responsables du club. Au moins quatre joueurs devront être recrutés pour élever la qualité et donner à l’équipe les moyens de tenir pour la suite de la saison, qui s’annonce plus exigeante. L’attaque, le milieu et la défense devront tous être renforcés.

Cependant, le mercato ne sera pas complètement ouvert, car il existe un quota de 10 recrues par saison à ne pas dépasser, même si Romdhane, blessé aux ligaments croisés, peut être exclu de ce quota, il reste néanmoins quatre places à pourvoir. Deux mois sont nécessaires pour redresser la préparation et améliorer le volume de jeu ainsi que les performances individuelles.

Au vu de tous ces aléas et des malheurs vécus cet été, on peut considérer que ce CA s’en sort plutôt bien. Quant au reste, il incombe aux dirigeants de prendre des décisions, et à Benzarti de faire émerger quelque chose. En sera-t-il capable, surtout sachant que l’effectif n’a pas résister à l’exigence physique de son travail jusqu’ici et qu’un grand nombre de joueurs ont subi des blessures musculaires ?