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Huawei innove pendant qu’Apple hésite avec la MatePad Edge.

La MatePad Edge de Huawei est une tablette de 14,2 pouces qui pèse 789 grammes et intègre un système de refroidissement actif dans un corps de 6,85 mm d’épaisseur. Elle est équipée d’une batterie de 12 900 mAh supportant une charge rapide de 140W et est annoncée en Chine à partir de 5 999 yuans (environ 800 euros HT).

Alors qu’Apple limite ses puces M4 dans des iPad sans ventilateur, Huawei adopte une approche différente. La nouvelle MatePad Edge arrive avec une promesse simple : des performances soutenues grâce à un système de refroidissement liquide inédit.

Huawei ne se laisse pas abattre. Alors que le marché des tablettes oscille entre « grand smartphone » et « petit PC », le fabricant chinois présente la MatePad Edge. Sa fiche technique témoigne d’une ingénierie avancée.

Il s’agit d’une tablette de 14,2 pouces de diagonale pesant seulement 789 grammes. C’est volumineux, mais étonnamment léger pour ses dimensions. Cependant, l’élément qui attire particulièrement l’attention n’est pas l’écran, mais ce qui se cache à l’intérieur. Huawei a réussi à intégrer un système de refroidissement actif dans un boîtier de seulement 6,85 mm. Si Apple évite les ventilateurs sur ses iPad Pro M4, Huawei les utilise sans hésitation.

Une ingénierie thermique

Le principal problème des tablettes puissantes est le throttling. Lorsqu’on exécute un rendu vidéo, la tablette chauffe, ce qui entraîne une chute des performances. C’est un phénomène physique.

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La solution de Huawei pour la MatePad Edge est impressionnante. Ils ont intégré un système à double chambre à vapeur associé à des micro-pompes de refroidissement liquide et, sur certaines versions, à des ventilateurs ultra-fins. Le résultat : le processeur Kirin X90 (ou X90A selon les variantes) peut supporter une enveloppe thermique (TDP) de 28W.

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Concrètement, cela signifie que cette tablette peut, en théorie, supporter des tâches lourdes beaucoup plus longtemps qu’un iPad Pro, qui ne s’appuie que sur son châssis en aluminium pour dissiper la chaleur. C’est une approche similaire à celle d’un PC, mais dans un format de tablette.

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Le tout se visualise sur un écran OLED 3,1K (3120 x 2080 pixels) rafraîchissant à 120 Hz. La luminosité atteint 1000 nits. Pour ce qui est des caractéristiques, c’est le standard du haut de gamme, sans plus.

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L’anti-iPadOS : le logiciel au service du matériel

La puissance sans maîtrise n’est rien, comme le dit le proverbe. Cependant, Huawei déploie HarmonyOS 5 (également connu sous le nom de HarmonyOS Next) avec une promesse qui est un vrai atout face à l’iPad : le support des applications de bureau complètes.

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Il ne s’agit pas d’adaptations pour mobiles. L’interface est capable de gérer des fenêtres, de permettre un véritable multitâche et d’utiliser des logiciels de productivité (WPS Office, logiciels de CAO) comme sur un ordinateur portable. Accompagné du clavier magnétique (course de 1,8 mm, rappelons-le) et du stylet M-Pencil Pro, la proposition de valeur est claire : il n’est plus nécessaire d’avoir un ordinateur portable.

Côté autonomie, la batterie de 12 900 mAh est immense. Elle prend en charge la charge rapide de 140W. Il suffit de dire que vous pouvez recharger ce monstre en moins d’une heure. C’est le genre de détail qui facilite la vie lors de déplacements professionnels.

Le hic ? La disponibilité et la puissance brute

Cependant, ne vous débarrassez pas de votre MacBook tout de suite. Deux inconvénients méritent d’être mentionnés.

Tout d’abord, la puissance brute. Le Kirin X90 est une prouesse compte tenu des sanctions américaines, mais il n’est pas insensé de dire qu’il est vraisemblablement derrière la puce Apple M4 en termes de performances pures. Huawei compense par un meilleur maintien des performances sur la durée (merci au ventilateur), mais, sur des benchmarks isolés, l’iPad conservera probablement l’avantage.

Ensuite, il y a la question de la disponibilité. Annoncée en Chine à partir de 5 999 yuans (environ 800 euros hors taxes), cette machine fonctionne dans un écosystème sans Google. Pour un usage bureautique en Chine, c’est parfait. Mais pour nous en Europe ? C’est toujours un casse-tête, même si des solutions existent.

Pour les plus riches (ou les plus audacieux), Huawei a également lancé une version MateBook Fold Extraordinary Master Edition. Il s’agit d’un PC pliable coûtant 26 999 yuans (près de 3 500 euros). Ici, on entre dans le domaine du technophile débridé.